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Blida: Les locaux commerciaux abandonnés en discussion

par Tahar Mansour

La situation désastreuse, la fermeture, la sous-location et le manque à gagner concernant plus de 1.700 locaux professionnels à travers la wilaya de Blida ont amené le wali, M. Abdelkader Boughazghi, à convoquer une réunion de l'exécutif réservée uniquement à ce volet. En effet, selon les chiffres recueillis, plus de 1.700 locaux sur les 2.132 réalisés à travers la wilaya sont soit abandonnés, soit inexploités par ceux qui en ont bénéficié. La réunion a permis de se rendre compte de l'état de ces locaux grâce à une enquête réalisée par la commission installée par le wali à cet effet. Les chiffres donnés par cette commission sont éloquents et les pertes occasionnées sont énormes, surtout lorsqu'on apprend que 1,67 milliard de dinars est le coût de ces locaux. Devant cette situation que nous pouvons qualifier de catastrophique, le wali a fixé un délai d'un mois aux P/APC et chefs de daïras pour y remédier et a averti qu'«il est inutile au P/APC qui ne trouve pas de solution à ce problème de venir demander un budget ; il lui sera refusé ». Pour les aider à trouver des solutions adéquates, le wali a donné pleins pouvoirs aux maires afin d'amener les bénéficiaires à exploiter leurs locaux ou à en faire bénéficier d'autres qui veulent travailler. Ils ont aussi reçu l'aval pour louer ces locaux au secteur de la santé, à l'OPGI ou à d'autres institutions: «l'essentiel est de les rentabiliser car c'est un manque à gagner pour les APC», a rappelé le wali. Quant aux P/APC, ils ont fait ressortir l'ambiguïté qui existe dans l'attribution et l'exploitation de ces locaux ainsi que pour la résiliation des contrats de ceux qui ont abandonné leurs locaux ou qui les ont sous-loués. Le même constat est fait pour les 13 marchés de proximité réalisés depuis plusieurs années à travers les 10 daïras de la wilaya de Blida et qui demeurent presque tous fermés pour des raisons souvent inexistantes. Certains avancent leur emplacement en des lieux éloignés de la ville et des centres vitaux, d'autres parlent d'insécurité mais le fait est là : l'Etat a déboursé des sommes très importantes pour la réalisation de ces marchés qui demeurent abandonnés, certains servant de lieux de prédilection pour des malfaiteurs et des drogués. Là aussi, M. Boughazghi a instruit tous les P/APC afin qu'ils trouvent des solutions pour les exploiter, sinon ils pourront les louer à des particuliers par voie d'adjudication.