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«Casés» dans des logements de type F1 depuis quinze années: Des habitants de Hai Essabah en appellent au wali

par J. Boukraa



Entassées dans des appartements de type F1, depuis une quinzaine d'années, les familles habitant dans la cité 300 logements, à Hai Essabah, viennent, en ultime recours, de s'adresser aux autorités publiques pour les extraire d'une promiscuité étouffante. Un concept d'habitation qui a été pourtant formellement interdit par le président de la République. Ainsi, ces familles au bord du désespoir en appellent au premier responsable du pays, lancent un véritable cri de détresse, afin de mettre fin à leur calvaire. En moyenne, chaque famille habitant ces logements est composée de 4 à 6 personnes.. Tous les locataires ont recouru à des modifications à l'intérieur de leur maison pour «gagner» quelques centimètres de plus». La cuisine quant à elle a été transformée en une petite chambre. La cuisine par contre a pris la place du balcon qui a été, tout simplement, supprimé. « Ainsi, le studio transformé, nous avons pu libérer un second espace, certes très petit, mais il sert de chambre à coucher » dira un locataire. Cette situation a engendré des maladies. Certains souffrent de maladies chroniques, dont l'asthme, les allergies, le diabète et l'hypertension. D'autres habitants souffrent de dépression nerveuse, psychoses et autres maladies psychiques et psychiatriques, à cause de l'exiguïté des logements, l'absence d'aération et de lumière, nous nous sommes privés de beaucoup de commodités et de meubles. « Nous avons frappé à toutes les portes des administrations locales mais hélas aucune suite n'a été donnée à nos sollicitations. Le cauchemar continue», dira un locataire.

Et pourtant, renchérit son voisin, le ministre de l'Habitat avait déclaré, auparavant, que « son département avait demandé aux OPGI de faire des études sur la possibilité de transformer ou d'élargir les habitations de type F1 en F3 ».

Ne pouvant jouir d'un espace de lecture ou de repos, chez soi, l'enfant qui fait de la rue sa principale demeure, tombe dans le piège des fléaux sociaux », ajoute-il. Pour rappel, l'Etat a cessé la construction de logements de type F1 et F2, depuis 2003, sur instruction du président de la République. Le parc national de logements de ce type a été de 25.000 unités avant l'instruction du chef de l'Etat et qu'il ne reste que 13.000 logements qui n'ont pas été transformés soit parce qu'ils sont occupés ou pour des problèmes techniques. Cela représente 2% du parc public des logements locatifs de l'OPGI qui en compte, actuellement, 800.000 logements au niveau national.