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Constantine ? SNTA: Des retraités s'insurgent

par Abdelkrim Zerzouri

La vie n'est pas de tout repos pour les retraités de la Société nationale des tabacs et allumettes (SNTA). Après des années de durs labeurs, dans un environnement malsain, ils se retrouvent encore à courir à droite et à gauche pour arracher leurs droits les plus élémentaires ! Les lamentations des retraités en question ont été étalées par leurs représentants, reçus à notre bureau. Pour la moindre question, on les pousse dans le labyrinthe de la bureaucratie, des réclamations sans fin et des luttes ennuyeuses et fatigantes pour des gens qui «ont donné les meilleures années de leur vie pour cette société». A l'enseigne de ce petit pécule résultant d'une différence dans le calcul de l'indemnité de l'expérience professionnelle (IEP) et qui a été octroyé aux travailleurs actifs avec effet rétroactif à partir de 2007 (jusqu'à octobre 2012) mais pas aux retraités, se désespèrent nos interlocuteurs.

Les retraités qui étaient en service durant cette période, devaient bénéficier de facto de ce rappel, car l'IEP qu'ils touchaient lorsqu'ils étaient en poste a été revu à la hausse.

Mais, la société ne l'entendra pas de cette oreille et enverra ses retraités sur le parcours du combattant pour bénéficier de ce rappel. D'expert en expert, désignés pour soi-disant éclaircir le dossier qui, au fond, n'a nullement besoin de cette procédure, on a noyé ce petit détail insignifiant, le rappel de l'IEP, dans un tonneau de procédures juridico-bureaucratique. Il est convenu également qu'au sein de la SNTA les travailleurs actifs bénéficient d'un quota de paquets de cigarettes non destinés à la vente, alors que les retraités ouvraient droit à la moitié de ce quota (versé depuis 2012 sous forme de prime financière de 1500 dinars), mais la société a fini par mettre à l'écart les retraités, considérant que dès lors qu'ils ont quitté leur poste, ils n'ouvrent plus droit à cet avantage. Une longue tradition ainsi enterrée.

Même la caisse de la mutuelle a fini par les écarter de ses listes ! Ils ont cotisé à cette mutualité durant toute leur vie professionnelle, et maintenant qu'ils sont partis à la retraite, ils ne sont plus membres des bénéficiaires, sans le moindre remerciement. «On a besoin de la mutuelle tout juste pour le remboursement des 20% des médicaments, c'est tout car on sait pertinemment qu'on ne peut rien avoir d'autre», clament-ils. «Où sont passés nos droits ?!», s'insurgent les retraités de la SNTA. Comment peut-on traiter si vilainement une catégorie de travailleurs vers laquelle convergent toutes les carrières ?