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Selon un responsable américain: La presse, en Algérie, est «puissante» et «libre»

par R. N.

Pour le sous-secrétaire d'Etat adjoint américain pour la Démocratie et les Droits de l'homme et le Travail, Tom Malinowski, la presse algérienne est « puissante » et « libre ». « La presse est puissante et libre, en Algérie. Et elle a plus de liberté que celle des pays voisins », a-t-il indiqué à la presse, au terme de ses entretiens avec le ministre de la Communication, Hamid Grine. Ajoutant qu'il fallait encourager une presse « puissante » et « libre » pour que les Etats soient « plus forts » et les sociétés « prospères ». De son côté, M. Grine a indiqué avoir passé en revue avec M. Malinowski les expériences américaines et algériennes, ajoutant que « l'expérience algérienne n'est pas l'expérience américaine », car ils ont deux siècles d'expérience démocratique de la presse, alors que pour nous l'ouverture (au pluralisme) date d'une trentaine d'années». «M. Malinowski a convenu qu'il y avait une grande liberté de la presse en Algérie », a souligné M. Grine, relevant que durant son séjour en Algérie, il avait pris toute la mesure de cette liberté de ton, mais «bien entendu, tout n'est pas parfait, c'est une presse en devenir». «J'espère que dans quelques années, nous atteindrons le niveau déontologique et éthique que nous souhaitons, avec une très grande liberté de la presse », affirme le ministre. Grine précise avoir indiqué à Malinowski qu'il y avait pluralisme dans la presse et aucune censure n'était exercée, aussi bien, sur le journaliste que sur la presse.

La consécration de la démocratie dans la lutte antiterroriste

Au cours de son séjour, le sous-secrétaire d'Etat adjoint américain pour la Démocratie et les Droits de l'homme et le Travail, Tom Malinowski, a également rencontré le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Tayeb Louh. Dans une déclaration à la presse, à l'issue de l'audience qu'il a accordée au responsable américain, M. Louh a indiqué que « l'Algérie et les Etats-Unis partagent un nombre de visions sur les questions liées à la lutte contre le terrorisme qui ne se réalise que par la consécration de l'Etat de droit et de justice et le renforcement de la protection des Droits de l'homme ». Dans ce contexte, le ministre a rappelé que le renforcement de l'Etat de droit et la consécration de ses principes, s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie, adoptée par l'Algérie, dans le cadre des reformes initiées par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, qui sont basées, également, sur le renforcement de l'autorité judiciaire et de son indépendance, « comme garants des libertés et des droits fondamentaux du citoyen ». L'entretien, entre les deux parties, a porté sur « les différentes voies de la coopération bilatérale et du développement des relations entre les deux pays, notamment en ce qui concerne les Droits de l'homme, ainsi que l'échange des points de vue sur les défis communs, notamment la lutte contre le terrorisme », a souligné M. Louh. « Le terrorisme est un fléau qui menace les démocraties du monde entier (...) notamment face aux défis actuels et aux tiraillements enregistrés, au double plan régional et international », a souligné le ministre. M. Malinowski s'est dit « convaincu » que le meilleur moyen de lutter contre le terrorisme est de « poursuivre la promotion des institutions démocratiques et la protection des Droits de l'homme (...) pour faire valoir la suprématie de la loi ». Il a, par ailleurs, salué l'expérience algérienne en matière de lutte contre ce fléau, réaffirmant l'importance de la coopération internationale, dans ce domaine.