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Clôture du Festival du film arabe: Les Egyptiens raflent la mise

par Mokhtaria Bensaâd

La 9ème édition du Festival international d'Oran du film arabe s'est clôturé avec un « invité » surprise, le réalisateur Mohamed Khan, dont le hasard a voulu que ses adieux au 7ème Art et à la vie coïncident avec la fin du FIOFA et aussi avec la consécration du long métrage égyptien «Nouara» de la réalisatrice Hala Khalil qui a remporté le « Wihr d'Or » de cette 9ème édition. Le grand réalisateur égyptien, décédé mardi dernier à l'âge de 73 ans, a été la grande star à qui les invités du festival ont rendu un hommage pour ses chefs-d'œuvre cinématographiques. Très émue par cette disparition, la lauréate du «Wihr d'Or» a déclaré en recevant ce prix, «ce que j'ai appris de ce grand réalisateur est l'amour de la vie et du cinéma. Il faut aimer le cinéma et prouver en même temps cet amour pour le cinéma qui représente chez Mohamed Khan l'industrie du cinéma. Il n'a jamais quitté le cinéma et il est mort alors qu'il préparait un nouveau film». C'était un moment de silence et de tristesse que tout le monde a vécu lors de cette soirée, organisée au Théâtre de Verdure «Hasni Chakroun». Toutefois l'ambiance festive du festival n'a pas été cassée.

L'Egypte a brillé lors de ce FIOFA avec d'autres consécrations. Le jury des longs métrages, présidé par le grand réalisateur syrien, Mohamed Malas a décerné le prix du meilleur rôle féminin à la comédienne principale du film «Nouara», Mouna Chalabi. Ce film raconte la vie de »Nouara« qui a été bouleversée après le «printemps arabe» de 2011. Elle vit avec sa grand-mère dans un bidonville. Elle travaille comme domestique dans la villa d'un ancien haut responsable de l'Etat. Le « printemps arabe » arrive et met face à face deux univers, celui de la pauvre Nouara et de cet ancien ministre du régime Moubarak. Le troisième prix remporté par les Egyptiens a été accordé par le jury du court métrage, présidé par le réalisateur algérien Rachid Benallal, au réalisateur égyptien Chérif El Bandari, auteur du film «Har jaf saifan». Le prix du jury dans la catégorie documentaire a été décerné au film «Abaden lam nakoun atfal' (jamais nous étions des enfants) du réalisateur égyptien Mohammad Souleymane, qui est une coproduction (Egypte, Emirats arabes unis, Qatar et Liban).

Le cinéma algérien récompensé

Le cinéma algérien s'est imposé, lors de cette 9ème édition du FIOFA en remportant trois prix. Le prix du meilleur réalisateur dans la catégorie long métrage, décerné à Lotfi Bouchouchi pour son film «El bir» (Le puits). Le grand prix du meilleur documentaire a été accordé au réalisateur Hassan Ferhani pour son film «Fi rassi rond-point». Tandis que le court métrage de fiction «Kendil el bahr» (la méduse) de Damien Ounouri, a eu le prix du jury. Cette édition du FIOFA a mis la lumière sur d'autres films arabes et réalisateurs pour leur talent et leur créativité dans le cinéma. Ainsi le prix du jury dans la catégorie des longs métrages est revenu au Maroc pour le film «Massafat mil bi hidaii» du réalisateur Said Khellaf.

Rappelant que le «Wih d'Or » de la 8ème édition du FIOFA a été remporté par le Maroc.  

L'Irak a remporté, quant à lui, le prix spécial du jury pour le film ?Samt erraii' du réalisateur Raad Mechtet. Les prix de la meilleure interprétation masculine a été décerné à Alain Saada du Liban, dans le film «Kathir kabir».

Le prix du meilleur scénario est revenu à Joud Said, de Syrie, pour le film «Fintidhar el kharif». La Tunisie a remporté le prix spécial du jury pour le film «Ghadra» du Tunisien Djamil Ennadjar.