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Nouvelle loi sur l'Investissement: Plus d'entraves pour les porteurs de projets

par Yazid Alilat

La nouvelle loi sur l'Investissement va lever toutes les entraves, en particulier bureaucratiques, pour faciliter les investissements des nationaux et des étrangers, avec beaucoup d'avantages, a annoncé, hier dimanche, à la Radio nationale, le ministre de l'Industrie

et des Mines Abdeslam Bouchouareb.

La nouvelle loi sur l'Investissement va «accorder des facilités importantes et des avantages aux investisseurs nationaux et étrangers», a-t-il dit, soulignant que «l'Algérie va investir 5 milliards de dollars», en dehors du secteur des Hydrocarbures. Les textes d'application relatifs à cette nouvelle loi sur l'Investissement «sont prêts» et seront bientôt soumis au gouvernement pour qu'ils soient appliqués, avant fin 2016, explique t-il, relevant, en outre, que cette loi va déterminer tous les avantages qui seront octroyés aux investisseurs, sans intervention de l'Administration, ce «qui permettra le retour de la confiance des investisseurs, notamment étrangers.» L'APN avait adopté, fin juin, à la majorité, les 37 amendements proposés, dans le cadre de cette nouvelle loi sur l'investissement, qui va supprimer certaines entraves liées aux IDE (Investissements directs étrangers), dont la règle des «51/49». Cette règle stipule que tout projet d'investissement étranger, en Algérie, doit être détenu par un minimum de 51% par des Algériens. Le gouvernement promet de limiter son application aux secteurs stratégiques tels que l'Energie et les Finances. Par ailleurs, cette nouvelle loi sur l'Investissement, selon M. Bouchouareb, «ambitionne de créer des projets importants au profit de l'Economie nationale, pour la création de richesses et d'emplois.» Il a, ainsi, expliqué que dans le cadre de la loi de Finances complémentaire 2015 et celle de 2016, 13 activités industrielles ont été définies avec des avantages et des facilités pour les investisseurs, dont la disponibilité du foncier industriel et des facilités d'accès aux crédits bancaires pour mûrir les projets, dans ces filières industrielles et minières. Le ministre de l'Industrie et des Mines a, par ailleurs, indiqué que l'Algérie, en dépit de la conjoncture économique actuelle difficile, va investir 5 milliards de dollars, pour créer une économie hors Hydrocarbures. Cette enveloppe financière (4,5 milliards de dollars) sera utilisée pour 3 projets de partenariat, à travers 3 conventions signées avec le groupe indonésien ?Indorama Corporation, Sri Prakach Lohia. L'accord a été signé, lundi dernier, à Alger. Ces projets, explique le ministre, portent sur la réalisation de 3 projets de développement et d'exploitation de la nouvelle mine de phosphate de Bled El Hadba (Tébessa), sur la transformation des phosphates pour la production de l'acide phosphorique et de l'ammonium de phosphate, dans la wilaya de Souk Ahras et sur la transformation du gaz naturel pour la production d'ammoniac, de nitrate d'ammonium technique (TAN) et du calcium ammonium nitrate (CAN) dans la wilaya de Skikda. «Ces projets visent la diversification de l'Economie nationale et la fin de la dépendance des hydrocarbures, notamment, avec la situation de crise économique, à l'échelle mondiale.» Insistant sur l'importance de cet accord et le poids du groupe indonésien, le ministre a relevé que ces projets mixtes «vont permettre à l'Algérie de pénétrer le marché africain.»

M. Bouchouareb a, par ailleurs, rappelé que l'Algérie ambitionne de relancer sa production de phosphates, avec l'objectif de passer de 1 million de tonnes, actuellement, à 10 millions de tonnes. Les réserves en phosphates sont estimées à plus de 2 milliards de tonnes, explique le ministre. Et, pour valoriser ce potentiel, un accord sera signé, ce lundi, a-t-il annoncé, avec un partenaire français pour la production d'engrais. Le montant de ce projet est de 500 millions de dollars. Le ministre a, également, souligné que le prochain forum économique, prévu au mois de décembre prochain, à Alger, avec une large participation d'industriels, investisseurs et hommes d'affaires africains, va, sans conteste, donner une autre envergure aux exportations algériennes vers le continent africain.