Jeudi dernier, le cabinet du wali et le siège de la daïra de Constantine étaient pratiquement assiégés par des dizaines de demandeurs de logements. Ainsi, au niveau de la daïra, des dizaines d'habitants de logements précaires situés dans des zones menacées de glissements, mais aussi de demandeurs de logements de type social, qui ne se sont pas retrouvés sur la liste des 1.550 bénéficiaires affichée dernièrement au niveau des délégations communales, dont ils dépendent, ont tenu un sit-in pour réclamer qu'ils y soient ajoutés et dénoncer le « flou » qui a entouré l'opération.

Ces protestataires sont originaires de la Casbah, Oued El Had, Bab El Kantara, El Guemmas, Boumerzoug, le Chalet des pins, Les Mûriers et Kaïdi Abdallah 1 et 2.

Selon le représentant des habitants de cette dernière cité, qui vivent dans des habitations précaires et menacées de glissements, certains d'entre eux ont été déménagés il y a près de 15 jours à l'unité de voisinage (UV) n°18, mais l'opération n'a bénéficié qu'à 850 familles sur un total de 1.064 au départ. Et d'indiquer que « non seulement, on ne nous a pas expliqué la destination des logements restants, mais en plus et concernant les 150 cas de recours, on parle de plus en plus de les inclure dans la formule du logement social avec des promesses de relogement à l'UV 20 vers le mois de septembre prochain. Nous demandons à ce que le projet soit exécuté et respecté comme formulé au départ, car être inclus dans la catégorie du logement social, c'est vraiment la galère », estimera-t-il. Les protestataires du logement social, à l'instar de ceux de la Casbah, Bab El Kantara et Oued El Had, font valoir surtout leur droit à être relogés en priorité. Selon les habitants de Oued El Had, « la montagne a accouché d'une souris, parce que seuls sept noms de la cité ont été portés sur la liste des 1.550 bénéficiaires, classés dans la catégorie des cas prioritaires ». Les demandeurs de logements de type social de Bab El Kantara expriment la même déception en parlant de 30 noms affichés sur un ensemble de plus de 500 bénéficiaires de décisions de pré-affectation. Ceux de la Casbah et d'autres encore sont sur la même longueur d'onde et tous se désolent que des célibataires, des classés dans la catégorie « orange » et même « verte », affirment-ils, ont vu leurs noms affichés, alors que la liste concernait uniquement les classés « rouge » et les dossiers déposés entre 1990 et 2004, noteront-ils. Enfin et devant le cabinet du wali, c'était toujours la procession des demandeurs d'audience parmi les prétendants au relogement, qui continuaient à défiler depuis déjà une semaine.