«La triche au Bac a été endiguée grâce à la dissuasion par le renforcement des contrôles et à travers la perturbation de la 3G, soit une mobilisation générale dans la lutte contre ce phénomène, ainsi qu'une large sensibilisation menée durant les jours qui ont précédé l'examen auprès des responsables et des parents d'élèves », nous a indiqué hier le directeur de l'Education de la wilaya de Constantine, M. Bouhali. Ce dernier nous a confié que trois cas de tentatives de triche, à l'aide de téléphones portables et de Bluetooth, ont été enregistrés au niveau de la wilaya de Constantine, et que des décisions immédiates ont été prises contre les tricheurs, qui ont été suspendus avec ouverture d'enquêtes. En tout cas, on est loin, très loin des 39 cas de fraude enregistrés en 2015 au niveau de cette wilaya. D'où la satisfaction morale affichée par les responsables de la direction de l'Education, qui relèvent que grâce à la mobilisation des moyens humains et matériels, l'examen du bac se déroule dans de très bonnes conditions. Mais, on ne manquera pas de relever le nombre très important des candidats libres signalés absents durant ces trois premiers jours du bac. Plus de 2 400 candidats libres absents, le chiffre est ahurissant si l'on tient compte du chiffre global des candidats (9 000) au niveau de la wilaya. Plus du quart des candidats absents ! « C'est très grave », estiment des cadres de la direction de l'Education qui rappellent dans ce sens les pertes générées par ce phénomène, dont la présence de quatre surveillants dans des classes d'examens où l'on ne trouve que deux ou trois candidats. Selon les explications qui nous ont été fournies à ce propos, les absentéistes se recrutent parmi cette catégorie de candidats travailleurs qui profitent de cette occasion pour prendre un congé d'au moins une dizaine de jours, « rien de plus qui les intéresserait ». Dans ce cadre, on nous a signalé que seule la DGSN suit de près ses candidats au bac, en demandant à la fin des examens la liste des absents, cela leur permettrait de leur demander des explications au sujet de leur absence et ne plus leur accorder ce congé de complaisance à l'avenir car certains s'inscrivent chaque année, sans se présenter dans les centres d'examens. Quant aux réactions des candidats après trois examens, on rencontre le lot habituel des candidats abattus, les évanouissements, les pleurs et, pour d'autres, l'espoir de décrocher le billet d'accès à l'université.