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Marché de gros d'El-Kerma: Nouvelles structures de vente et d'autres créneaux en perspective

par H. S.

Le marché de gros des fruits et légumes d'El-Kerma verra sa capacité augmenter avec l'ajout à brève échéance de nouveaux espaces de vente et de conditionnement.

Le premier équipement neuf qui devra être opérationnel d'ici peu est un nouvel espace commercial sous forme d'un hangar de 24 box. Au même design architectural que les neuf hangars déjà existants, avec toutefois quelques améliorations, dont notamment des stands plus spacieux à la faveur d'un aménagement intérieur plus fonctionnel, ce nouveau est fin prêt pour sa mise en service, selon la direction de l'entreprise gestionnaire, l'EPIC de gestion des marchés de gros de la wilaya d'Oran, domiciliée au sein des halles centrales de fruits et légumes d'El-Kerma. Un deuxième nouveau hangar similaire, dans le cadre du même plan d'extension conçu par le conseil d'administration de l'EPIC et avalisé par la wilaya, sera bientôt mis en place. Ces unités viendront donc renforcer la capacité du marché, qui dispose actuellement de 216 box ainsi que de 20 chambres froides. Le business-plan de l'entreprise gestionnaire prévoit également l'installation d'une station de nettoyage, calibrage et conditionnement de légumes. Une structure qualifiée d'indispensable par le directeur du marché. En effet, explique-t-il, certaines espèces de légumes, comme les pommes de terre, les carottes, les oignons, les endives, les betteraves, seront traitées dans cette station avant de les écouler sur le marché de détail. En particulier, la pomme de terre sera nettoyée de la terre qui s'y colle avant d'être vendue aux commerçants de détail. En d'autres termes, la pomme de terre sera vendue nettoyée et au poids réel au consommateur oranais. Il s'agit donc de faire passer certaines espèces de légumes par une chaîne de traitement, pour les laver, les trier et les secouer afin d'en détacher la gangue ou la terre et aussi de les calibrer. Outre cette unité, les fiches techniques de quatre nouveaux hangars et d'un espace de conditionnement sous froid ont été élaborées et soumises à l'examen de la wilaya pour approbation.

Après les bestiaux, les abattoirs

Par ailleurs, dans le cadre du parachèvement de la structure du marché à bestiaux d'El-Kerma, le projet des abattoirs, sous forme d'un investissement privé relevant du dispositif Calpiref, est en bonne voie, d'après une source de la wilaya. Répondant aux normes, ces abattoirs, selon leur fiche technique, seront constitués de plusieurs salles spacieuses qui servent de lieux d'égorgement de moutons, veaux et chevaux, ainsi qu'un pavillon pour l'abattage des volailles. Pour l'heure, ces abattoirs sont le maillon manquant au sein du marché à bétail d'El-Kerma qui a ouvert en octobre 2013. Mitoyen aux halles centrales de fruits et légumes, ce marché à bestiaux s'étend sur une superficie de 4 hectares, avec une capacité d'accueil pouvant aller jusqu'à 15.000 têtes de différentes espèces de bétail. Il est doté de cinq grands espaces, d'un bureau pour vétérinaires et des commodités nécessaires. L'infrastructure commerciale, réalisée selon les normes en vigueur, est gérée par un opérateur privé conformément à un bail de location et un cahier des charges, suite à un appel d'offres. Cet espace commercial contribue à une dynamique commerciale, surtout qu'il se trouve non loin de l'autoroute Est-Ouest et constitue un acquis pour les éleveurs de différentes wilayas. L'ouverture de ce marché a entraîné la fermeture des anciens abattoirs municipaux de Saint Hubert. En effet, ces abattoirs datant de 1950 et qui faisaient office également d'un point de vente à portée régionale, étaient devenus un site autant obsolète qu'encombrant, un lieu situé en plein tissu urbain devenu complètement inapproprié pour une telle activité, qui requiert un emplacement extra muros de par le trafic de poids lourds qu'elle génère et les exigences sur le plan hygiène et environnement qui s'y rapportent.

Le marché de voitures au point mort

Cependant, ça roule mal, très mal même, pour le marché des véhicules usagers, dont l'activité est actuellement au point mort. En effet, le jour ouvrable, vendredi, les voitures qui y viennent pour l'achat/vente sont en nombre plutôt dérisoire, tandis que le jour suivant, samedi, son propre aire de stationnement est utilisée pour résorber l'encombrement qui se forme à l'occasion du marché hebdomadaire de bestiaux. Soumis à la concurrence des autres marchés réglementés ou informels tels que celui des Castors, à Oran, Sidi Mâarouf ou celui de Mesra à Mostaganem, le marché automobile d'El-Kerma est presque boudé et ne fait plus recette pour son entreprise gestionnaire, l'EPIC de wilaya. Le tarif d'accès ne peut en être la cause, puisque l'EPIC a fait un grand effort là-dessus, rabattant le prix à un niveau plus bas par rapport à tous les autres points de vente. Mais, a priori, l'absence de services et de commodités au sein de ce marché, plutôt sobre et sans ambiance, en est pour beaucoup dans son manque d'attractivité. Pourtant, première du genre au niveau de la wilaya, cette infrastructure couvre une superficie de 33.000 m² pour une capacité d'accueil de 700 à 800 véhicules de différentes tailles.