Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Première journée de médecine physique du CHU d'Oran: Les AVC, première cause de handicap non traumatique en Algérie

par S. M.

La première journée de médecine physique et de rééducation de l'hôpital d'Oran se déroulera les 5 et 6 mai en cours au complexe des Andalouses avec la participation d'éminents spécialistes dans la rééducation fonctionnelle et les techniques de récupération des fonctions optimales chez les sujets souffrant de lésions musculaires ou cérébrales. Quatre thèmes ont été retenus pour cette première journée scientifique organisée par le service de médecine physique et de réadaptation du CHUO en collaboration avec la société algérienne de rééducation fonctionnelle, savoir la neuroréadaptation, la douleur en MPR (médecine physique et de réadaptation), l'échographie ostéoarticulaire et la neuropsychologie, a-t-on appris auprès du chargé de communication de l'hôpital d'Oran. «La médecine physique et de réadaptation (MPR) est une spécialité médicale orientée vers la récupération de capacités fonctionnelles et de qualité de vie des patients atteints de handicap, congénital ou acquis, par accident par exemple». Dans le service de rééducation fonctionnelle du CHUO près de mille admissions sont en moyenne recensées annuellement contre 9.000 consultations médicales. Les principales causes de ces admissions restent les accidents de la circulation, les AVC et la rhumatologie, confie une source autorisée. Il importe d'ailleurs de savoir que les accidents vasculaires cérébraux représentent aujourd'hui la première cause de handicap non traumatique et la troisième cause de décès en Algérie. Avec 40.000 nouveaux cas recensés annuellement dans notre pays, les AVC sont désormais un problème de santé publique qui n'épargne aucune frange de la population. Même les jeunes sont foudroyés par ces AVC qui causent de lourdes séquelles non seulement pour les malades mais aussi pour le système sanitaire, la société et l'économie. Les AVC peuvent frapper n'importe quand, n'importe où et n'importe qui, ce qui impose la mise en place d'un plan d'urgence pour la prise en charge précoce des sujets atteints.

Outre les AVC, le pied diabétique est parmi les principales causes de handicap en Algérie. Ainsi, deux à trois amputations du pied diabétique sont enregistrées chaque semaine à l'hôpital d'Oran. Le pied diabétique est le terme médical qui désigne les lésions du pied chez un diabétique qu'il soit traité par antidiabétiques oraux ou par insuline. Le diabète reste la cause principale d'amputation des membres inférieurs d'origine non traumatique dans le monde et près de 15% des diabétiques développeront une plaie au pied nécessitant une hospitalisation prolongée et parfois une amputation du membre infecté. Et pourtant 90% des plaies du pied diabétique peuvent être traitées sans amputation mais à condition de garantir une prise en charge médicale de qualité.