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FLN: Saadani s'en prend aux lobbies sionistes et défend Chakib Khelil

par M. Aziza

Après un silence religieux qui a duré presque un mois et demi, le secrétaire général du FLN, Amar Saadani, s'est exprimé hier, à la veille de la Journée mondiale de la liberté de la presse, pour dénoncer à son tour la publication par Manuel Valls de la photo du président Abdelaziz affaibli sur Twitter. Pour Saadani, «le président de la République a été élu par le peuple seulement dans son propre pays et non pas en dehors des frontières algériennes et ce n'est pas une photo de Twitter qui va changer la donne, ou qui va installer un président à la place d'un autre», a-t-il mentionné. Il a affirmé que Manuels Valls s'est déplacé en Algérie avec l'ambition de décrocher des projets et comme il n'a pas pu les avoir, il s'est vengé contre l'Algérie en publiant la photo du président sur Twitter. «Je ferme la parenthèse», a-t-il dit.

Mais pourquoi Saadani a attendu tout ce temps pour réagir ? Il répond avec dédain « puisque les amis de la France ont critiqué la France et puisque les ennemis du président de la République ont pris sa défense, je les ai laissés faire », a-t-il précisé en invitant ceux ayant porté des costumes de revenir à la raison et de porter de nouveau des joggings et d'attendre 2019. Il dira en s'adressant à l'opposition que le président est là, il est entouré de personnes sages, correctes, du peuple et du parti FLN. Il insiste « ce n'est pas une photo sur Twitter qui va changer la situation et pour ceux qui veulent retourner au pouvoir coûte que coûte, ils n'ont qu'à attendre les élections présidentielles de 2019».

Interrogé sur la tournée de Chakib Khelil à travers les zaouïas du pays, Saadani continue à affirmer que Chakib Khelil est « homme d'Etat intègre ». Et d'affirmer qu'il espère les visiter un jour. Amar Saadani rassure en affirmant que l'Algérie, le président Bouteflika et son parti se portent bien. «Il n'y aura aucun changement jusqu'à 2019», dit-il avec certitude.

Tout en marquant son soutien et celui de son parti pour la liberté de la presse, Amar Saadani a critiqué certains titres de la presse étrangère en la décrétant comme une presse enragée, gérée par des lobbies sionistes. Une presse qui, selon Saadani, sème la division, le chaos et attise les feux. Une presse qui prône la démocratie et la liberté de l'expression, mais qui déstabilise des pays et des régions. «C'est une presse terroriste», a-t-il soutenu. Pour Saadani, la liberté de la presse dont jouit notre pays et l'ouverture de l'audiovisuel dans notre pays est un moyen pour consolider notre sécurité nationale, conclut-il.