Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Aïn-Temouchent: Les vétérinaires pour l'utilisation rationnelle des antibiotiques

par Mohamed Bensafi

La surutilisation des antibiotiques influe sur certains aspects et sur la santé humaine, pareil aussi sur la santé animale. Les services vétérinaires lancent un appel aux producteurs de viande de volaille pour utiliser les antibiotiques «à bon escient» car, ajoute notre source, le monde avicole a tendance aujourd'hui à trouver d'autres alternatives que l'utilisation des additifs chimiques. Le monde avicole chez nous reste vulnérable devant une demande de plus en plus croissante en matière de viande blanche. Ces dernières années, le marché de la volaille s'est développé de manière fulgurante pour répondre à une demande de plus en plus importante. Résultat : beaucoup d'éleveurs ont tendance à négliger le respect des normes de densité recommandées. Les services vétérinaires sont formels, les médicaments vétérinaires doivent être minutieusement dosés et administrés «en temps opportun».

 Il faudrait insister sur la multiplication des campagnes de sensibilisation à ce problème de santé publique. Pour Moussaoui Saïd, inspecteur vétérinaire à la DSA d'Aïn-Temouchent, il s'agit d'informer sur la nécessité d'utiliser rationnellement les médicaments destinés aux animaux (volailles, ovins, bovins abeilles..) pour protéger la santé humaine contre toute maladie pouvant être provoquée par les résidus d'antibiotiques ingérés par les animaux dont la viande est destinée à la consommation. La présence des résidus d'antibiotiques utilisés pour favoriser la croissance de l'animal, ou comme traitement médicamenteux, peut s'avérer «dangereuse» pour le consommateur en provoquant des accidents allergiques, toxiques ou en développant une résistance aux antibiotiques. En agissant de la sorte, l'éleveur cherche à obtenir une croissance accélérée de l'animal. C'est vrai en particulier dans l'élevage du poulet où l'introduction des additifs permet d'améliorer l'indice de croissance de 3 à 12%. L'animal (volaille dans ce cas) croît plus vite en mangeant moins ; c'est une économie d'aliments venue du ciel pour les éleveurs ! Ceux qui sont contre ces pratiques, les services vétérinaires en tête, dénoncent tout simplement l'irresponsabilité des élevages industriels et leurs conséquences sur la santé humaine et animale.

Enfin, notre interlocuteur a fait note de 42 tueries avicoles agréées, en plus du complexe avicole d'Aïn-El-Kihel, recensés et implantés à travers la wilaya d'Aïn-Temouchent.