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Selon un audit de la direction de la santé: Baisse sensible de la mortalité maternelle

par J. Boukraa

Le taux de la mortalité maternelle a connu un « net recul » ces dernières années en Algérie et devrait se situer autour de 57.5 décès pour 100.000 naissances vivantes en 2015 alors qu'il était de 230 cas pour 100.000 naissances en 1990, selon les statistiques du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Dans le cadre de l'application de l'instruction ministérielle N17 du 1er juin 2014 relative à la mise en œuvre de l'audit des décès maternels, afin de réduire la mortalité maternelle en Algérie, une enquête sur la mortalité maternelle dans les structures sanitaires de la wilaya d'Oran a été lancée depuis plus d'une année par la direction de la santé et de la population. Cet audit a été chapeauté par une équipe composée de deux sages-femmes et de deux médecins généralistes. Le but est de recenser les décès maternels pendant l'accouchement et jusqu'au 42ème jour après l'accouchement. Le but étant de déterminer les causes de cette mortalité et trouver les solutions. Dans ce cadre et selon des sources de la direction de la santé, en 2015, il a été enregistré 14 décès maternels à Oran. Dans le même cadre, une équipe de quatre médecins généralistes et quatre sages-femmes a effectué une enquête similaire au niveau des registres de l'état civil au niveau de toutes les communes de la wilaya d'Oran, pour connaître le sort de toutes les femmes en âge de procréer et qui ont accouché soit à domicile ou dans des établissements hospitaliers. Ces chiffres révèlent que le nombre de décès maternels a diminué. Cette avancée est expliquée par l'ensemble des mesures prises et les efforts entrepris et qui ont, indéniablement, permis d'améliorer les indicateurs de la santé maternelle. L'engagement pris au plus haut niveau de poursuivre sans relâche et d'intensifier ces efforts, d'autant que le taux d'accouchement assisté a atteint 97,2% et que 95% des femmes enceintes ont eu au moins une consultation au cours de leur dernière grossesse. La protection de la santé de la mère et de l'enfant a toujours constitué une priorité de santé publique. Le plan d'action du gouvernement a inscrit, en outre, la disponibilité des médicaments essentiels dans les structures offrant les soins de santé de la mère et du nouveau-né, de même que l'instauration, en 2013, de la déclaration obligatoire de tous décès maternels suivie, en 2014, de la mise en place de l'audit de ce type de décès afin de prendre toutes les mesures correctives visant à améliorer la qualité et les résultats de l'offre de soins en matière de santé maternelle.