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Bordj Menaïel: Projet de logements : des souscripteurs dénoncent «l'arnaque»

par O. M.

Les souscripteurs de 3 projets de logements sociaux/participatifs (LSP) de Bordj Menaïel (50, 130 et 200 logements) attribués à un seul promoteur en 2014 viennent de vivre une semaine mouvementée après un énième rassemblement devant le siège de la daïra pour dénoncer le comportement irresponsable du promoteur en insistant sur l'application des décisions régissant pareils projets (respect dans l'entame des travaux et de la distribution). Ils se sont encore une fois retrouvés en début de semaine devant l'entrée principale de la daïra. Le rassemblement a regroupé plus de 200 personnes affectées à trois projets différents dont avait bénéficier ce promoteur, 50 logements du site le Marché, 130 et 200 logements du site Naftal. Les souscripteurs qui se trouvent locataires pour certains ou vivent avec les parents sont dans un besoin urgent de ce toit.

Certains sont venus en famille pour voir le premier responsable de la daïra qui, au bout de deux heures d'attente, a reçu un groupe de dix personnes, mais en l'absence du promoteur. Sur le lieu du sit-in l'atmosphère n'était pas à la sérénité. Des voix se sont élevées pour parler d'arnaque et dénoncer l'absence de réactions des responsables du fait que deux ans après le versement de l'apport initial estimé à 700.000 DA et plus pour certains, en dépit de la loi qui avait plafonné l'apport initial, des promoteurs exigent des apports avoisinant le million de DA. Le PV de constat du huissier de justice dépêché sur les trois chantiers relève que le taux d'avancement ne dépasse guère le 1%. Jeudi, profitant de la visite du wali de Boumerdès dans la localité, un groupe de souscripteur avait remis le P.V du huissier de justice suivi de photos de la situation des sites au premier magistrat de la willaya. Aux dernières nouvelles, Mme Zerhouni, wali de Boumerdès, aurait demandé la résiliation du contrat avec ce promoteur et lancer une nouvelle consultation. En attendant, le rêve de 380 familles d'occuper un logement reste en suspens.