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Tébessa: Le manque de pluie inquiète les agriculteurs

par Ali Chabana

La pluie se fait attendre et les fellahs et éleveurs commencent déjà à s'inquiéter. Notamment, les petits agriculteurs qui avaient tout mis dans leurs lopins, espérant que cette fois-ci le ciel sera plus clément. De même, pour ces centaines de petits éleveurs, lassés par les années de sécheresse et donc, le recours encore à l'achat massif de fourrages acquis à prix fort auprès de spéculateurs ayant pignon sur rue, parfois, ils se trouvent contraints de se débarrasser d'une partie de leur cheptel, faute de pouvoir les nourrir. De Bir Mokkadem à Cheria en passant par Ogla Malha et la plaine d'Elma Labiod, contrées réputées pour l'élevage ovin, les effets destructeurs de la sécheresse cyclique se font ressentir. Point de précipitations, point de récolte, va-t-on revivre le même scénario que la saison précédente, déclarée sinistrée ? Hormis quelques vergers maintenus en vie coûte que coûte par leurs propriétaires, à l'aide de dispositif d'arrosage archaïque ou des parcelles de terre irriguées, en particulier dans le sud de la wilaya, Negrine, Ferkane, Djarech ou encore à Marmouthia, le décor est plutôt assoiffé par tant de mois sans pluie et ce n'est pas la dernière averse qui changera la donne, au risque de paraître pour certains pour un oiseau de mauvaise augure, d'autant plus que le territoire de la wilaya de Tébessa est situé dans une zone semi-aride à aride, à faible et irrégulière pluviométrie. Mais on continue d'espérer, du côté d'Aïn Zerga, El Aouinet et El Kouif, si toutefois le mois de mars, lui, sera pluvieux, on pourra sauver la mise, pas toute, car les dégâts sont là. Une terre qui a tellement soif et les risques d'un déficit en ressources en eau semblent effectifs. Est-il trop tôt pour déclarer l'année sinistrée, surtout pour ce qui est des cultures céréalières. A rappeler que pas moins de 200 mille hectares ont été emblavés d'orge et de blé dur et tendre, pour l'exercice 2015-2016, la moisson est fortement compromise et l'on se dirige une fois encore vers un rendement des plus faibles, de 8 à 10 quintaux/ha.