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Etablissements scolaires non connectés à Internet: Algérie Télécom pointée du doigt

par A. Mallem

La station urbaine de transport public de la place Zaamouche sera mise à la disposition de l'APC de Constantine. Le transfert juridique de la gestion de cette infrastructure de transport sera réalisé dans une quinzaine de jours pour permettre à la municipalité de déclencher la procédure de mise en adjudication de sa gestion. C'est ce qu'a déclaré hier le secrétaire général de la wilaya, M. Abdelkhalek Sayouda, au cours de la réunion du conseil de wilaya. «De la sorte, a-t-il ajouté, la municipalité pourra bénéficier de ressources financières substantielles et cette infrastructure qui est actuellement livrée à elle-même, bénéficiera d'une organisation et de la propreté de ses installations ». L'autre décision prise, hier, en conseil de wilaya a consisté à confier l'opération de connexion à Internet des établissements scolaires aux soins du directeur de wilaya de la poste et des technologies de l'information et de la communication (PTIC), en remplacement de son collègue d'Algérie Télécom (AT) qui a «failli à cette mission». Le SG a révélé, en effet, que le responsable d'AT a stoppé cette opération en prétextant que les APC n'ont pas réglé les redevances envers sa société. « Quelles redevances ?», a rétorqué le SG de la wilaya en cherchant le concerné parmi l'assistance. Mais celui-ci n'était pas venu à la réunion. Il rétorquera alors que la circulaire interministérielle sur le sujet indique bien que la connexion est gratuite pour les écoles. Et il décidera dans la foulée qu'un questionnaire sera adressé au responsable d'AT et que l'opération de connexion sera confiée au directeur des PTIC avec pour instruction de la terminer la semaine prochaine.

La question sur laquelle se sont attardés ensuite les participants à la réunion du conseil de wilaya est celle de l'examen de l'avancement des projets de constructions scolaires, tels que les groupements et les extensions de classes. Et à travers les comptes rendus faits par les chefs de dairate et les présidents des APC sur l'état d'application des décisions prises à ce sujet lors de la dernière réunion du conseil de wilaya, il est apparu que la majorité de ces décisions ont été appliquées et que d'autres ne l'ont pas été pour des raisons acceptables et non acceptables. A ce propos, le SG a annoncé que «les communes qui traînent encore le pied vont être conviées à une réunion spécifique qui se déroulera la semaine prochaine au secrétariat de wilaya». Et de déplorer à la fin que des responsables ne prennent pas au sérieux les instructions données en conseil de wilaya.

Abordant l'ordre du jour proprement dit de la réunion qui porte sur la situation du dispositif «Blanche Algérie» au niveau des communes de la wilaya, le secrétaire général a affirmé qu'il existe une confusion et des malentendus entre les responsables de ce programme et les APC sur la question des compétences et des attributions de chacun. Et après avoir entendu les directeurs de l'agence de développement social (ADS) et le directeur de l'action sociale (DAS) de Constantine, il s'est avéré que le problème se situe au niveau du «service fait», document qui est signé par les présidents des APC et envoyé à la DAS pour paiement des ouvriers. Et cette signature est apposée sans que les maires prennent la peine de vérifier si ces dits services ont été réellement accomplis. Et la décision a été prise d'instaurer un dispositif de contrôle strict exécuté par des contrôleurs de chantiers et un pointage journalier des tâcherons. L'ADS, qui a son siège à Annaba, a été instruite aussi pour procéder à des contrôles dans les chantiers et, le cas échéant, résilier les contrats de ceux qui seront surpris en absence irrégulière. «2.200 ouvriers et tâcherons employés à «Blanche Algérie» et qui sont regroupés dans 279 brigades, perçoivent un salaire mensuel global de 6 milliards de centimes, et avec ça, ils sont invisibles sur le terrain. C'est pourquoi il y a de la saleté partout», a fait remarquer le secrétaire général.

A ce moment des débats, le wali de Constantine, M. Hocine Ouadah, venait de rejoindre la réunion et il déclarera d'entrée qu'il tient à ce que «les décisions prises ensemble dans le conseil de wilaya soient appliquées. Et elles doivent l'être», a-t-il ordonné. «A défaut, je n'hésiterai pas à prendre des mesures dissuasives», menaça-t-il. S'adressant directement aux responsables, chefs de dairate, présidents d'APC, directeurs de l'exécutif et autres opérateurs publics, il dira : «Vous allez être suivis et harcelés. Et je veux que lorsqu'on décide de faire quelque chose, il faut commencer dès le moment ou l'on quitte la réunion».