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GIZ dresse un bilan positif de la coopération algéro-allemande

par Mohamed Mehdi

En plus de 40 ans de présence, et un bureau ouvert en 1993 à Alger, la GIZ a réalisé plusieurs projets liés à l'environnement en Algérie.

La GIZ, qui agit pour le «compte du ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développent (BMZ)», a encore un important portefeuille d'actions à réaliser. Un aperçu a été donné, hier à l'hôtel El-Djazaïr, lors de « Matinée d'information pour la presse », des projets en cours dans le domaine de l'environnement et du développement durable.

La rencontre était animée par des experts de la GIZ et des représentants d'institutions algériennes, qui travaillent avec l'Agence de coopération allemande. Evoquant la coopération entre les deux pays, l'ambassadeur de la République fédérale d'Allemagne en Algérie, monsieur Götz Lingenthal, a rappelé dans son allocution d'ouverture que la GIZ (anciennement GTZ jusqu'à 2011) travaille en Algérie «sans interruption» depuis 1974, même «pendant les années (90, ndlr) difficiles». «Ce qui souligne, dit-il encore, la qualité de notre partenariat» et d'une «coopération dans un esprit de confiance». «L'Allemagne souhaite continuer à apporter son soutien à l'Algérie», a ajouté l'ambassadeur, citant plusieurs domaines dont la «gouvernance en matière d'environnement» (gestion des déchets?), la formation, le transfert de connaissances, et «l'ancrage de l'économie verte» (en coopération avec le ministère de l'Industrie et des Mines).

Pour Mme Susanne Wahl, Directrice résidente, GIZ Algérie, les deux pays «sont conscients des défis et réfléchissent à égalité comment les relever». Parmi les défis cités, celui d'impliquer la «société tout entière» dans la sauvegarde de l'environnement. Pour elle, «toute action étatique restera insuffisante sans changement de mentalité au sein de la population». «Tous les efforts en matière de développement durable nécessitent l'implication de la société tout entière», ajoute Mme Wahl.

QUATRE PROGRAMMES EN COURS

La GIZ est actuellement engagée dans «quatre programmes» dans le cadre de la «coopération bilatérale» entre l'Algérie et l'Allemagne. Trois sont entrepris en partenariat avec le ministère des Ressources en eau et de l'Environnement (MREE) et un quatrième avec le ministère de l'Industrie et des Mines (MIM). Les trois premiers concernent la «Gouvernance environnementale et biodiversité (GENBI)», la «Gestion des déchets et économie circulaire (Pro-DEC)» et l' «Adaptation au changement climatique (APNC)».

Le programme «Pro-DEC» concerne «l'amélioration des capacités humaines, institutionnelles et administratives des administrations locales (APC, ndlr), régionales et nationales ainsi que des entreprises gestionnaires pour la mise en œuvre d'une gestion des déchets intégrée et créatrice d'emplois».

Le «GENBI» a pour objectif «d'introduire des instruments et approches de gouvernance environnementale destinés à assurer la protection de l'environnement et la sauvegarde de la biodiversité, par exemple par la gestion de zones protégées à l'aide d'approches participatives». Alors que l'APNC consiste à introduire la notion de «changement climatique» dans les «politiques sectorielles adoptées et dans la planification du développement au niveau national et local en Algérie».

Quant au programme «Innovation Développement Durable Entrepreneuriat Emploi (IDEE)» mené avec le MIM, il vise à la «création de nouveaux emplois par la promotion des innovations, des entrepreneurs et de l'entrepreneuriat durables au niveau local, notamment dans les secteurs de l'économie verte».

L'INDUSTRIE CONTINUE DE POLLUER

Interrogé sur la pollution marine engendrée par les rejets d'effluents non traités du complexe Tonic-Industrie (ex-Tonic Emballages), Samir Grimes, Directeur de la Conservation, de la Diversité Biologique, du Littoral et des Changements Climatiques, au MREE, a reconnu que «plusieurs installations industrielles continuent de polluer». Il confirme l'existence «plusieurs installations classées ne sont pas conformes à la législation environnementale».

«Mais ça ne veut pas dire que nous sommes resté les bras croisés», dit-il. Il rappelle que le ministre des Ressources en Eau et de l'Environnement (MREE, né du changement de gouvernement opéré en mai 2015) a, selon lui, dès juillet 2015, mené «plusieurs inspections» à l'usine de Tonic-Industrie, avant de «prendre des dispositions» dont celle de la «réactivation de l'unité de récupération des boues d'épuration».