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Encore un effondrement partiel à Miramar : 17 familles en détresse interpellent le wali

par K. A.

L'inquiétude des occupants de l'immeuble en ruine, situé au 4, rue Tami Abdelkader, dans le quartier de Miramar, ne cesse de grandir face à la vétusté des lieux. Pas plus tard que dans la nuit de vendredi à samedi, un effondrement partiel s'est produit au 2e étage de cette bâtisse datant de l'époque coloniale. Selon les habitants de l'immeuble, les 17 familles qui occupent les lieux sont encore sous le choc et ne savent plus quoi faire devant le danger qui les guette. Hier encore, la peur se lisait sur les visages las des sinistrés. En effet, un énième effondrement s'est produit dans l'appartement du 2e étage. Cette pièce abritait malheureusement toute une famille.

Ces derniers ont évité le pire de justesse. Dans un appel de détresse lancé aux pouvoirs publics et à leur tête le wali d'Oran, les familles ont demandé de l'aide pour éviter de se retrouver sous les décombres. «Cet immeuble risque de s?effondrer à tout moment emportant dans sa chute tous les sinistrés», lancent-ils, rappelant que plusieurs effondrements partiels ont déjà été enregistrés dans cet immeuble auparavant. Désespérés de constater que les promesses des responsables locaux quant à leur relogement n'ont pas été respectées, ils rappellent que les rapports de la Protection civile sont formels.

«En 2012, suite à l'effondrement d'une partie des escaliers, la Protection civile s'est déplacée et avait constaté que l'immeuble menace ruine», assure une locataire. Cette dernière signale qu'en 2013, les familles avaient été inscrites par les services de la commune pour bénéficier d'un logement dans le cadre du vieux bâti. «Depuis cette date, nous attendons toujours d'être relogés, entre-temps l'immeuble ne cesse de s'effriter», assure un locataire. «Une commission dépêchée par la daïra d'Oran en décembre 2015 a inspecté le site après les lourds dégâts occasionnés et les familles ont été également recensées, mais rien n'a été fait pour nous venir en aide», signale une mère de famille.

Désemparés, les sinistrés ont revendiqué leur relogement, seule solution pour leur éviter un éventuel drame. Ils tiennent toujours en mémoire le drame qui a coûté la vie à une famille composée des parents et de leurs enfants dans le quartier de Carteaux.