
Le directeur de
l'alimentation en eau potable de la
SEOR, M Khoudja, révèle que le taux
des déperditions de l'eau est de 35% dans la wilaya. A Oran intra muros le taux
baisse à 26% et concerne essentiellement des zones périphériques situées à
l'extrême ouest de la ville (Haï Bouamama, Haï Benarba et Coca). Parmi les autres points noirs recensés il
y a Haï Es Sanaouber (Planteurs), Douar Bouakeul, douar Zaki Saïd (Haï Louz) et El Barki. Extra muros,
c'est dans les localités de Haï Nedjma, Aïn El Beida, Es Senia, Gdyel, Oued Tlélat... que la
SEOR enregistre les plus grosses déperditions en raison des
branchements illicites ou piquages du réseau. Selon le directeur AEP de la SEOR, aucun chiffre précis du
nombre des branchements illicites n'est disponible pour l'instant, mais le
phénomène semble prendre des proportions alarmantes dans les périphéries. La
société dispose en effet d'un indicateur qui permet d'évaluer globalement
l'ampleur des déperditions : le taux de rendement du réseau. Un calcul tout
simple qui consiste à comparer le nombre de mètres cubes mesuré à la sortie des
stations de production d'eau potable et celui qui est facturé. La différence
peut s'expliquer par les fuites et les branchements illicites. Les piquages
sauvages sont souvent localisés grâce aux opérations de rénovation du réseau.
Ils sont détectés au fur et à mesure avec l'avancement des travaux. Les pirates
de l'eau risquent des poursuites judiciaires pour fraude et détérioration des
canalisations d'AEP. L'autre casse-tête pour cette
société c'est les créances. La
SEOR peine à récupérer les créances détenues auprès des
mauvais payeurs. Seuls 54% des abonnés seraient à jour, alors que le reste ne
s'acquitte de ses factures qu'après une année de leur réception. Le délai moyen
pour le recouvrement des impayés est actuellement d'une année. La moitié des
créances est détenue auprès des ménages (50%), les collectivités locales (12%)
et les grands consommateurs.