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Retour en force de l'informel à Medina Djedida : Les commerçants en appellent au wali

par D. B.

Las de subir les retombées de la concurrence déloyale des marchands installés illicitement aux abords de leurs commerces, les commerçants de Medina Djedida viennent d'adresser une correspondance aux autorités de la wilaya et principalement au wali d'Oran et au maire. Dans cette correspondance, les commerçants des principales artères de Medina Djedida dénoncent le retour en force du commerce informel quelques mois seulement après la grande opération menée par les services de la wilaya qui avait permis de libérer ces axes squattés. « Après une brève disparition, les marchands informels ont réinvestit l'espace public, ce qui nous cause d'énormes désagréments », lit-on dans cette correspondance. Les commerçants, qui affirment qu'ils n'ont pas cessé d'interpeller les responsables concernés depuis plusieurs mois, signalent au passage que la majeure partie des marchands illicites qui ont été chassés l'année dernière ont repris leurs emplacement et presque toutes les artères qui ont été vidées ont été réoccupées. « La situation ne fait qu'empirer ces derniers mois. Bon nombre d'entre nous ont dû se résigner et fermer boutique face à la concurrence déloyale. Outre le fait que ces marchands obstruent l'entrée de nos magasins, chaque jours des rixes éclatent entre eux ce qui met en danger la vie des citoyens », soulignent les commerçants dans leur correspondance. Pour mettre un terme à cette situation, les commerçants appellent le wali pour lancer une nouvelle opération et chasser les commerçants qui squattent les espaces publics. « Nous demandons au wali de prendre les mesures qui s'imposent pour libérer les espaces squattés », poursuivent les concernés. L'occupation illicite de l'espace public a, depuis des années, constituée un véritable casse-tête pour les autorités publiques. A Oran les différentes tentatives menées par les responsables locaux visant à éradiquer le phénomène n'ont pas donné les résultats attendus. Après les multiples opérations de chasse effectuées depuis près de 3 ans des tables d'étalage, illicitement installées dans les différents marchés des communes ont refait surface. Ces opérations avaient nécessité la mobilisation de grands moyens des communes et des services de sécurité pour lutter contre l'informel. Quelques mois après, le constat est effarant. Les principales artères de certains quartiers populaires connaissent actuellement une prolifération de ces marchands de fruits et légumes exerçant en toute illégalité et dans l'impunité la plus totale. Mais ce commerce informel, dans certains cas, prend des proportions très importantes, à l'exemple du marché des fruits et légumes, implanté au quartier Emir Abdelkader, ex-St Rémy à Sidi-Chahmi, Hassi Bounif, Hai Essabah, Hai El Yasmine, Petit Lac, Medina Jedida ou Les Mimosas pour ne citer que ces exemples. Les vendeurs activent hors de la structure et proposent une marchandise à des prix légèrement inférieurs, chose qui attire les consommateurs. Dans le but de lutter contre le commerce illégal, les services communaux et les services de sécurité ont lancé en 2012 une vaste opération pour évacuer les vendeurs ambulants des espaces qu'ils occupent illicitement, mais cette mesure ne les a pas dissuadés et ils ont encore une fois squatté la chaussée. Les marchands ambulants sont à l'origine des nombreux points noirs d'où se dégagent des odeurs nauséabondes. La santé des habitants est menacée, surtout que certains n'hésitent pas à exposer viande et produits halieutiques sans aucune protection. Depuis 2009, les communes d'Oran ont bénéficié de la réalisation de plusieurs marchés parisiens. Dans cette optique, des correspondances ont été adressées par la direction régionale du commerce d'Oran à l'ensemble des présidents d'assemblées populaires communales pour déterminer et exprimer leurs besoins en marchés et en structures commerciales selon les caractéristiques et la population de chaque collectivité. A ce titre, quelque 23 marchés de proximité ont été réalisés et affectés à des jeunes revendeurs.