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22 avenue Abdelmoumen : Des familles en détresse sous la menace d'un effondrement

par J. Boukraa

Les cris de détresse des familles occupant des immeubles menaçant ruine affluent de partout. C'est le cas notamment des familles demeurant au 22, avenue Abdelmoumen ex- Choupot. Il s'agit d'un immeuble composé d'un rez-de-chaussée et 2 étages. Des murs lézardés, des plafonds qui risquent de tomber à n'importe quel moment, alors que les escaliers sont compétemment effrités, sans parler des infiltrations des eaux de pluie durant cette saison hivernale. Ces habitants qui sont là depuis des années voient l'état de leur immeuble se détériorer chaque jour un peu plus, au risque de le voir carrément s'effondrer sur leurs têtes un jour. L'immeuble en question a été à plusieurs reprises sujet à des effondrements partiels. « L'immeuble menace de s'effondrer complètement à n'importe quel moment. Il y a quelques mois, une grande partie de la terrasse s'est effondrée, menaçant ainsi les habitants du second étage », a affirmé une locataire du rez-de-chaussée qui s'est déplacée à notre rédaction pour exposer son problème..« Même si les habitants des étages supérieurs ont effectué quelques travaux de restauration, les fondations ne sont plus solides et les murs risquent de s'effondrer sur nos têtes », ajoute cette dame qui s'interroge sur les dossiers déposés auprès des services concernés. Elle souligne également que la commission de recensement du vieux bâti ne s'est pas déplacée chez eux. En attendant leur relogement toutes ces familles retiennent chaque jour leur souffle et lancent un appel aux services concernés pour intervenir. L'habitat précaire défraye toujours la chronique, puisque ce phénomène continue de prendre de l'ampleur. Il ne se passe pas un jour sans qu'on entende parler d'un effondrement total ou partiel. Malgré les efforts des autorités locales et les grandes opérations de relogement lancées depuis quelques années, la majorité des quartiers d'El-Bahia est menacée par le risque des effondrements. Près de 5.000 familles résidant dans des habitations menaçant ruine ont été recensées par les services de la daïra d'Oran. Ces familles occupent des immeubles qui risquent de s'effriter à n'importe quel moment. La peur de l'effondrement total hante les pensées.

Des murs fissurés, des toits au bord de l'effondrement, des terrasses présentant des affaissements et chaque hiver des parties du bâti cèdent sous la charge des phénomènes naturels et le poids des années. La localisation de ces immeubles montre que tous les quartiers de la ville d'Oran sont touchés. El-Derb, Sidi El-Houari, Saint-Eugène, Saint-Antoine, Le Plateau, Gambetta, Saint-Pierre, au centre-ville, Eckmühl, Choupot, etc., tous constituent une réelle menace pour leurs habitants. Plusieurs mesures ont été prises par les services concernés pour faire face à ces drames à répétition. Plusieurs actions ont été mises en place pour faire face à cette situation notamment le relogement des familles, l'éradication des immeubles menaçant ruine et la réhabilitation du vieux bâti. L'année 2015 est une année record en ce qui concerne le relogement.