Les responsables du service d'épidémiologie et de médecine préventive (SMEP) relevant de la DSP d'Aïn-Temouchent ont tiré la sonnette d'alarme, suite à la prolifération des morsures d'animaux errants, qui risquent d'être fatales pour certains, en particulier les enfants en bas âge. Sans manquer de signaler les deux victimes de morsures de chiens, l'un à El-Amria et le second à Sidi-Benadda, qui en sont décédées. En effet, suivant les statistiques établies par le même service, le nombre de morsures enregistré durant les 07 premiers mois de l'année en cours s'élève à 920, à raison de 131 cas par mois. Ce qui est relativement élevé par rapport à la moyenne enregistrée durant toute l'année dernière (1182 cas soit 98 par mois).

Et ce qui pourrait être plus grave, c'est que bon nombre des cas de morsures reçus aux niveaux des services sanitaires représenterait la tranche des enfants de moins de 15 ans. En plus des préjudices causés aux personnes mordues, l'État enregistre également des dépenses considérables pour les médicaments prodigués à ces personnes et que l'on estime à 552 millions de centimes, sachant que le traitement anti-rabique (Vaccin rabique à usage humain «Cellulaire») coûterait plus de 6.000 DA pour les 6 séances.

Les services communaux s'activent certes à travers les campagnes d'abattage de ces animaux errants mais se plaignent aussi d'un manque flagrant de moyens matériels nécessaires à leurs tâches pour la couverture de toute la wilaya. A titre d'exemple, le produit euthanasique, utilisé auparavant pour l'élimination des chiens errants, n'existe pratiquement plus dans les magasins spécialisés. Le peu qui se trouve dans les stocks n'est guère efficace, vu que le dosage n'est pas concentré sinon le produit n'est plus actif (périmé), note-t-on.