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Tafraoui, El Braya, Gdyel, Mers El Hadjadj et Boutlélis : 1,6 milliard pour l'éradication de 3.000 fosses septiques

par J. Boukraa



Un autre programme visant l'éradication de 3.000 fosses septiques a été lancé par la direction de l'hydraulique. Pour cette opération qui va toucher plusieurs localités réparties sur les communes de Tafraoui, El Braya, Gdyel, Mers El Hadjadj et Boutlélis, une enveloppe de 1,6 milliard de dinars vient d'être débloquée. L'opération comprend le raccordement des foyers concernés au réseau d'assainissement et aux stations d'épuration des eaux usées. Les opérations, déjà lancées à travers certaines communes, ont permis l'éradication de plus de 19.000 fosses. Les responsables locaux avaient affirmé que tous les moyens seront mis en œuvre pour l'éradication de quelque 38.000 fosses septiques, recensées à travers les communes et les localités de la wilaya. Les fosses septiques, procédé théoriquement fiable pour régler temporairement le problème du rejet des eaux usées. Or, à Oran, le nombre de fosses septiques est en évolution, notamment au niveau des nouvelles constructions dans la périphérie du chef-lieu de la wilaya. Dans cette wilaya, 15% de la population ne sont pas raccordés au réseau d'assainissement. Un taux élevé pour une wilaya qui aspire à devenir une métropole. Cette situation peut prendre une tournure dramatique, car les propriétaires de ces fosses septiques ne sont pas toujours au fait de leur entretien et les conséquences sont catastrophiques sur le plan de l'hygiène et de la santé. Quand la fosse déborde, ce sont des milliers de virus, de détritus, de matières fécales qui remontent à la surface. Le risque de septicémie guette les imprudents, la nappe phréatique risque d'être polluée. Le nombre de fosses septiques n'est pas connu exactement. Nous les retrouvons généralement au niveau des quartiers illicites, des bidonvilles, voire dans certaines cités non achevées. Certaines familles ont recours aux fosses septiques installées tout près des puits, sans penser un instant au pire et au cross-connexion. Les pouvoirs publics ont décidé de régler le problème le plus vite possible. Toujours dans le cadre des actions menées par les pouvoirs publics, dans le but de préserver l'environnement, une vaste opération de dépollution visant l'élimination totale des déversements des eaux usées dans la mer a été lancée à Oran. Une enveloppe budgétaire, estimée à 350 milliards de centimes, a été débloquée pour cette action qui comprend, notamment, le centre-ville d'Oran et des communes des zones littorales. En finir avec les rejets des eaux usées dans la mer et en particulier celui du collecteur de «Fort Lamoune» qui reçoit, quotidiennement, 50.000 m³ d'eaux usées du centre-ville», avant de les déverser dans la mer, était l'objectif principal de cette opération. Les eaux usées sont ainsi acheminées vers les stations d'épuration (STEP), à l'instar de celle d'El-Kerma, pour être traitées et exploitées à des fins d'irrigation agricole, notamment dans la plaine de la M'léta dont le périmètre s'étend sur plus de 8.000 ha. L'objectif porte aussi sur la dépollution de toutes les plages afin de mobiliser l'intégralité du potentiel en pôles touristiques de la wilaya. Ainsi, une conduite de 6 km a été installée pour acheminer les eaux usées du centre-ville et du port d'Oran vers les stations d'épuration.