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Hamid Grine dément : Pas de mandat d'arrêt ni de plainte contre Rebrab

par M. Aziza

Le ministre de la Communication, Hamid Grine, a fait une mise au point au sujet de l'homme d'affaires Issad Rebrab, patron de ?Cevital', réfutant l'existence de plainte et ou de mandat d'arrêt à son encontre. Il a, également, annoncé un dépôt de plainte conte la chaîne de télévision privée ?El Watan TV' et son journaliste, pour avoir diffusé des propos de Madani Mezrag. Des propos qualifiés « d'extrêmement graves » et qui portent atteinte aux symboles de l'Etat. Est-ce qu'une plainte sera déposée contre l'auteur des propos, en l'occurrence Madani Mezrag ? Le ministre dira qu' « il y aurait peut-être d'autres départements qui pourront l'attaquer en justice» .

L'invité du forum d'El Moudjahid, Hamid Grine, a indiqué hier, devant la presse que « M. Rebrab avait affirmé qu'il y a eu un mandat d'arrêt contre sa personne, mais à ma connaissance il n'y a aucun mandat d'arrêt contre lui ! ». Et d'insister :« il n'y a eu ni mandat d'arrêt, ni plainte contre lui».

Le ministre de la Communication a invité Issad Rebrab qui se trouve, actuellement, en déplacement à l'étranger, à rentrer en Algérie et « ramener les preuves pour nous montrer ce mandat d'arrêt». « Qu'il vienne, ici d'abord. C'est ici qu'il a fait sa fortune, et on verra après » a-t-il souligné.

Hamid Grine poursuit, « s'il n'y a pas délit, il pourra rentrer dans son pays, sans aucun problème et sans aucun souci. S'il y a délit, il répondra de cela devant la justice». Hamid Grine précise que « Rebrab est un patron important d'entreprise algérienne, il est responsable de ce qu'il dit au même titre qu'un journaliste». Pour le ministre de la Communication, la déontologie et l'éthique ne s'appliquent pas, seulement, aux journalistes, mais à toute personne qui s'exprime à la presse. « Et M. Rebrab, en tant que patron algérien, est concerné par ce que je dis».

 Interrogé par les journalistes sur le fait de commenter les déclarations de l'un (Rebrab) et de s'abstenir de commenter les déclarations de l'autre (Mezrag), le ministre indique que «M. Rebrab est un républicain démocrate, et il n'y a rien à voir avec l'autre », a-t-il attesté, sans citer, nommément, Madani Mezrag. Et d'ajouter que l'un (Mezrag) a porté atteinte, à travers ses propos diffamatoires et graves, à la République et l'autre , Issad Rabrab, est un industriel qui avait fait des déclarations à la presse faisant état d'un mandat d'arrêt contre lui. «J'ai juste fait une mise au point», a-t-il affirmé. Pour rappel, dans une interview, accordée, mardi, à un site électronique, M. Rebrab avait affirmé faire l'objet d'un mandat d'arrêt visant à « le faire taire », et ce, suite selon ses dires, à la polémique qui l'oppose, depuis quelques jours, au ministre de l'Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb.

Concernant la plainte que devait déposer le ministère de la Communication contre ?El Watan TV', le conférencier a tenu à préciser que cette chaîne n'est pas accréditée et qu'elle n'avait pas le droit d'inviter quelqu'un qui touche aux symboles et les valeurs de l'Etat. Il dira, dans ce sens, que le support est plus concerné que l'émetteur.

Sur le problème de d'accréditation des chaînes de télévision, il dira que sur 44 chaînes, seulement 5 sont accréditées et qu'un dossier est en préparation pour assainir le secteur de l'audiovisuel et les sites électroniques dont certains fonctionnent comme des pages Facebook.

«LES MINISTRES PRENNENT LEUR DECISION EN TOUTE SOUVERAINETE»

Le ministre de la Communication a refusé de commenter l'information faisant état d'un éventuel remaniement gouvernemental, mais il a tenu à préciser que les ministres, aujourd'hui, opèrent des changements, à la tête des institutions qui sont rattachées à leur département, en toute souveraineté. « ll n'y a aucune interférence, rien et absolument rien. Ils sont soumis à une simple consultation, auprès du chef du gouvernement ». « Les ministres prennent leur décision en toute souveraineté »,a-t-il souligné. Il poursuit : « si un ministre vous dit qu'il n'a pas été consulté pour un changement au sein de son département ou qu'on lui imposé des changements, ceci est complètement faux ». Hamid Grine ajoute que « cela s'est peut-être passé dans d'autres périodes, mais depuis mon installation, au sein du gouvernement, je n'ai pas vu pareils cas ». Il cite, à titre d'exemple, les changements opérés au sein de l'ANEP. «Ces changements ont été décidés par le ministère de la Communication et l'ANEP, bien évidement, après consultation auprès du gouvernement, ce qui n'était pas le cas, il y a deux ans».