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Les Dunes, St Germain et Aïn El Turck : Des ex-propriétaires des kiosques démolis saisissent la justice

par Rachid Boutlélis

Vingt deux anciens propriétaires de kiosques, qui étaient installés dans le chef-lieu de la daïra d'Aïn El Turck, ont saisi dimanche le parquet pour dénoncer leur marginalisation dans la distribution des 360 locaux commerciaux. Les plaignants affirment « avoir pourtant reçu à l'époque des engagements de la part de l'APC d'Aïn El Turck et ce, suite à la démolition de leurs kiosques, qui a été opérée en juin 2010 ». Notons que le lancement du projet d'aménagement ayant ciblé le boulevard des Dunes, à mi-chemin du village de Cap Falcon, a nécessité au préalable la démolition des kiosques qui étaient installés sur les lieux, au même titre que ceux de l'esplanade du 5 Juillet à St Germain et la rue Harichi Boumediene, longeant le siège du tribunal et celui de la sûreté de daïra pour des raisons similaires.

Nos interlocuteurs ont déclaré avec consternation que « les engagements se résument à l'attribution d'un local commercial pour chacun d'entre nous en contrepartie. Malheureusement, nous attendons depuis plus de cinq années et nous n'avons pas encore vu le bout du tunnel. Nous sommes en droit de nous interroger sur notre avenir et sur les promesses qui nous ont été faites par les responsables concernés». Notons que les ex-propriétaires des kiosques démolis ont également participé, dimanche matin, au sit-in qui a regroupé, devant le siège de la principale APC de la daïra, des mécontents des listes de bénéficiaires des 360 locaux commerciaux et des stands du marché de proximité de Haï Nakhil, situés dans la commune d'Aïn El Turck et dont un certain nombre ont déjà bénéficié d'une décision d'affectation d'un local commercial et réclamait la remise des clés.

Toujours est-il que les anciens propriétaires des kiosques ont, en outre, dénoncé le fait que leurs noms ne figurent pas sur ces fameuses et décriées listes de bénéficiaires et ont réclamé à l'APC d'honorer ses engagements. Lors de cette énième protesta, les représentants de la société civile, présents en force sur les lieux, ont vivement dénoncé l'amalgame ayant caractérisé la confection de ces listes, qui a par la suite accouché d'une situation de déliquescence. Celle-ci perdure, notons-le, depuis plus de deux ans et ne semble pas encore près de connaître son dénouement.