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ASM Oran : Mouassa face au dilemme de l'effectif

par M. Zeggai



L'ASMO doit impérativement se ressaisir pour éviter le doute et atteindre les objectifs assignés. Sur le terrain, les asémistes ont prouvé qu'ils ont les moyens de tenir la dragée haute à n'importe quelle grosse cylindrée même si l'entraîneur Kamel Mousassa dispose d'un effectif réduit. Ceci a été prouvé face au MCO, où les Vert et Blanc ont donné du fil à retordre à leurs voisins du Mouloudia grâce à un football alléchant et plein d'inspiration. Lors de ce derby, qui a tenu ses promesses sur tous les plans, les asémistes ont manqué de chance et les conditions du match leur furent défavorables. La blessure de Kherbache, l'une des pièces maîtresses de l'équipe, et l'expulsion sévère de Bentiba ont été fatales aux protégés de Mouassa qui ont tout de même réagi. Menés au score à deux reprises, les asémistes sont parvenus à revenir avec deux buts d'anthologie de Djemaouni et Bentiba au moment où la sortie prématurée de Kherbache a faussé tous leurs plans. «Nous avons bien préparé cette opposition en sensibilisant mes joueurs sur l'importance du match et son cachet derby, mais nous n'avons jamais songé vivre un tel scénario avec un arbitrage qui a faussé tous nos calculs. Je pense que l'arbitre a été victime de la pression exercée surtout par le coach du MCO, ce qui explique, à mon avis, son mauvais rendement en deuxième mi-temps. Je ne conteste pas les deux penalties qui restent à mon avis à l'appréciation du seul arbitre, mais je pense que l'expulsion de Bentiba était préméditée et est très sévère, et ce à un moment crucial de la partie», affirma Mouassa qui ajouta: «Je me demande pourquoi Cavalli n'a pas été sanctionné pour ses propos envers l'arbitre à la mi-temps». Pour le coach de l'ASMO, le championnat ne s'arrêtera pas avec cette défaite face au MCO mais pour lui le plus dur reste à faire d'autant plus que son équipe n'est qu'à un seul point des deux troisièmes relégables, le NAHD et le RCR. Ce qui signifie que la situation des Vert et Blanc n'est guère reluisante d'autant plus qu'il auront à faire face à un calendrier difficile à négocier avec les réceptions de l'ESS, le CSC, l'USMA et le RCR et des déplacements chez le MOB, le CRB, la JSK et trois sorties consécutives lors de la quinzième journée chez la JS Saoura et l'USMB et le NAHD lors de la reprise de la phase retour. Pour mettre tous les atouts de leur côté, les dirigeants, notamment ceux de la SSPA/ASMO, devront mettre les bouchées doubles pour une meilleure gestion par rapport aux contraintes et aux objectifs assignés. Dans un club censé être professionnel, toutes les décisions devraient être prises par le conseil d'administration de la SSPA. Or ce n'est pas le cas à l'ASMO. Une réelle contribution est à souhaiter pour éviter toute mauvaise surprise et la présence de tout le monde est vitale. Selon notre analyse, les responsables doivent prendre au sérieux le danger qui guette leur équipe et songer d'ores et déjà à la renforcer qualitativement lors du mercato d'hiver pour lui donner un meilleur équilibre, sinon les regrets ne serviront à rien après. Déjà, par manque de solution de rechange, Mouassa et son staff technique se trouvent confrontés à un problème, celui de remplacer Ali Guechi et Bentiba, suspendus face à l'ESS et probablement Kherbache s'il ne se rétablit pas à temps. A présent, les responsables de la SSPA/ASMO et leurs homologues du CSA sont tenus à se mettre autour d'une table pour débattre de la situation et prendre les mesures qui s'imposent. En plus de leur devoir, c'est leur responsabilité qui est engagée. Encore plus, tout le monde s'interroge sur les raisons qui empêchent l'ouverture du capital, pourtant exigé par le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, lui-même.