Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Les réserves n'ont pas été levées: L'ouverture du stade Benabdelmalek encore différée

par A. Mallem

L'insuffisance des infrastructures sportives, surtout les stades de football, est une donnée constante qui revient à chaque début de saison. Cette semaine, les responsables des clubs et ceux de la ligue que nous avons rencontrés n'ont pas manqué de soulever les nombreuses contraintes qu'ils rencontrent pour la programmation des nombreuses équipes de la ville de Constantine, que ce soit pour les entraînements ou pour la compétition officielle. Il est indéniable que la question touche de plein fouet les équipes des jeunes catégories qui se trouvent sacrifiées car, pour s'entraîner ou recevoir leurs adversaires, ces jeunots sont obligés de « nomadiser » entre les stades des communes de la périphérie : Hamma-Bouziane, Didouche Mourad, Ain-Smara, El-Khroub. Et cette situation ne manque pas d'inconvénients pour ces sportifs qui sont assez souvent exposés au manque de moyens de transports, aux dangers résultants des déplacements et même aux risques d'évoluer dans des arènes ouvertes à tous les vents. « C'est pourquoi, nous a déclaré hier le responsable des catégories de jeunes dans un club de la ville, il est indispensable que la nouvelle arène du stade Benabdelmalek soit ouverte à la compétition sportive dans les plus brefs délais ».

Car, a-t-il encore plaidé, « cela permettrait de desserrer, un tant soit peu, l'étreinte que subit le petit stade de la cité Daksi Abdesselem où se bousculent plus d'une dizaine d'équipes, toutes catégories confondues ».

Pour revenir au stade Benabdelmalek, signalons qu'il avait ouvert ses portes il y a plusieurs mois, mais seulement pour les entraînements des équipes phares de la ville, notamment le CSC et le MOC, qui utilisent sa pelouse synthétique de 5éme génération pour se préparer aux matches. Pour la compétition officielle, l'ouverture du stade reste encore tributaire de la levée des réserves émises par la commission technique ad hoc composée des services de sécurité, la Protection civile, de la direction de la jeunesse et des sports et de la commune. Réserves dont la levée est à la charge de l'entreprise du métro d'Alger responsable de sa réalisation. Il y a deux mois environ, le 9 juillet dernier, le président de l'APC de Constantine, M. Seif-Eddine Rihani, nous avait déclaré sans ambages que « le stade Benabdelmalek ne sera pas prêt pour accueillir les compétition sportive au début de la saison prochaine comme cela avait été espéré ». Il cite à l'appui de sa déclaration que du travail reste encore à faire sur la structure en béton du stade, la finition des vestiaires. Et pour ce qui concerne les spectateurs et les pratiquants, toute la question de leur sécurité demeure posée.

Interrogé hier pour savoir si toutes les réserves évoquées ont été levées, le président de l'APC par intérim, le Dr. Messai, a répondu qu'il est « quasiment impossible que le stade Benabdelmalek soit homologué et puisse fonctionner cette saison ». Car, a-t-il dit, « il y a énormément de réserves qui ont été formulées par les différents secteurs concernés et que l'entreprise du métro d'Alger n'a pas encore bougé pour les lever ». Et pour pallier au manque de terrains de football, notre interlocuteur a annoncé que l'APC va saisir la ligue de football pour autoriser les jeunes catégories à utiliser le stade Zighoud-Youcef du plateau du Mansourah, et ce dans le but de desserrer l'étreinte sur les autres stades.