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Entre la rentrée scolaire et l'Aïd el-Adha: Les pères de familles « saignés » à blanc

par J. Boukraa

La rentrée scolaire dans sa version 2015-2016 ne sera pas de tout repos pour les ménages. Prévue pour le 6 septembre, cette rentrée sera une autre occasion pour «saigner» encore les maigres bourses des familles soucieuses de garantir à leurs enfants une éducation de qualité et des conditions d'études optimales. Les familles, qui ont été saignées durant le mois de ramadhan et l'Aïd el-Fitr et à l'approche de la rentrée scolaire qui sera suivie par l'Aïd el-Adha qui sera célébré la dernière semaine du mois de septembre, seront encore obligées de subir les dépenses nécessaires inhérentes. La flambée des prix des fournitures scolaires fait déjà des mécontents parmi les familles au revenu modeste. Les pères de famille doivent débourser entre 6.000 et 12.000 dinars en manuels et autres fournitures scolaires pour chaque enfant scolarisé selon l'âgé et le niveau scolaire. Dans le volet papeterie, les prix des cahiers (de production nationale) varient de 25 DA (32 pages) à 220 DA (384 pages, piqué). Pour les cahiers importés, il faut envisager 30% à 45% plus cher. A titre d'exemple, un cahier de 192 pages (à spirales) de production nationale coûte 120 DA, contre un cahier d'importation de même pagination à 180 DA. Les trousses entre 100 et 350 dinars. Les prix des étuis de 12 crayons de couleur varient de 80 à 450 dinars, (selon la qualité et la taille). Les stylos entres 10 et 150 dinars. Sans parler des tabliers et des cartables. Pour les tabliers, les prix vont de 350 dinars à 1.200 dinars pour les produits chinois et de 800 à 1.800 pour les tabliers de fabrication locale et peuvent facilement atteindre les 3.000 DA pour les tabliers importés de l'Union européenne. Idem pour les cartables, dont le prix varie selon la qualité et l'origine. Ils sont cédés entre 600 et 4.500 dinars. Une petite virée au marché de Médina Djedida où même celui de la rue des Aurès (ex La Bastille) où les étals de fournitures scolaires ont remplacé il y a quelques jours les étals de vêtements nous a permis de constater que les parents préfèrent acheter les articles les moins chers au détriment de la qualité. Le produit provenant de Chine mais qui est demandé pour son design et ses couleurs attirantes pour les enfants. De plus, la gamme de produits est très large et à des prix selon les moyens de chaque consommateur, dira un vendeur. Autrement dit, les Algériens sont appelés encore une fois à casser leur tirelire et à passer à la caisse au prix fort d'un lourd fardeau qui se greffe à une mercuriale flambante et autres dépenses d'un Aïd qui commence à alimenter les discussions des pères de familles.