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TEBESSA: Cap sur la Tunisie !

par Ali Chabana

Dès le lever du jour, une canicule accablante et inhabituelle, de cet été 2015, plonge la cité dans la somnolence, en ce début du mois d'août. Peu de gens osent s'aventurer dehors, de peur d'insolation.

Les heures s'égrènent lentement, au rythme d'une vie  réduite à sa plus simple expression ; chronique de journées très ordinaires. Le buraliste du coin lève son rideau, Aboud pour ne pas le nommer, ramène ses paquets de journaux de chez le dépositaire et les rangent sur les étagères, en mettant de côté le quota des abonnés. Ce sont ces lecteurs fidèles qui viennent chercher leurs quotidiens, et il les connaît, tous sur le bout des doigts, à force de les recevoir, depuis plus de vingt ans, déjà. Son exiguë boutique est le lieu de rendez-vous pour ceux qui s'y rendent pour se ressourcer ou en quête de nouvelles. Justement, des nouvelles des frontières où paraît-il, des dizaines de nos concitoyens s'y pressent, venant de plusieurs villes et comptent « s'expatrier », le temps des vacances ou des congés. Nombreux sont les Algériens qui optent la Tunisie.

Ce pays, à travers ses organismes touristiques usant de publicité et d'un savoir-faire en marketing, attire les visiteurs algériens chez eux. Les réductions incitatives en matière de séjour, dans les stations balnéaires et les tarifs réduits des hôtels y sont pour quelque chose. Ainsi, le dinar tunisien, très demandé, est au plus haut niveau sur le marché parallèle où sa cote ne cesse de grimper (100 DT valent, parfois, plus de 7.000 DA). Ainsi les postes-frontières, d'El Meridj, Ras Laâyoun ou encore de Bouchebka ne désemplissent pas, dans un rush régulier, un mouvement de va-et-vient incessant de véhicules avec facilités des procédures de passage, en dépit du renforcement des mesures de sécurité.

De nombreuses familles, avec enfants et bagages, optent pour un séjour sur le littoral tunisien, lorsque les structures de divertissements font défaut chez nous ou pour une simple question de qualité-prix des services offerts de l'autre côté des frontières ; de quoi pâtir nos prestataires nationaux. Autre sujet d'actualité, repris et commenté par la «vox populi» et ce, à travers les réseaux sociaux entre autres, est celui de la nomination du nouveau wali de Tébessa et le départ de son prédécesseur. Les réactions vont bon train, énumérant les attentes qu'on espère voir se concrétiser avec l'arrivée de ce nouveau chef de l'exécutif ; l'espoir de voir des améliorations dans le cadre de vie des citoyens, à savoir : l'emploi, la santé, l'éducation, le logement, etc. Pendant ce temps-là, des dizaines d'usagers du transport poireautent sous un soleil de plomb, au bord du boulevard Oued Helal, artère principale avec son fort trafic de véhicules et qui par la force des choses s'est transformée en un interminable stationnement de bus et de taxis. En file indienne, ces véhicules de transport sont parqués, provisoirement, en attendant leur délocalisation vers un autre site, à désigner. Un provisoire qui dure, au grand dam des citoyens qui attendent, au bord de la route, sans le moindre abri, en sus des risques de l'importante circulation automobile, à cet endroit. Les autorités de la ville, les responsables de l'APC et de la direction des Transports devront se pencher, rapidement, sur ce problème, pour mettre, au plus vite, un terme à ce calvaire. Un de plus que les citadins voudraient voir disparaître. A ce sujet, on croit savoir que le nouveau wali, Ali Bouguerra, sera à l'écoute de ses administrés, de même que des canaux de la communication, seront ouverts à cet effet. Ce qui inciterait, davantage, les responsables de la wilaya, à tâter le terrain et booster les programmes de développement de la wilaya de Tébessa.