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Rue des Maquisards: Des exclus du relogement protestent

par A. E. A.

Près d'une centaine d'habitants de la rue des maquisards (propriétaires, nouveaux mariés, célibataires, veuves et personnes âgées), mécontents de n'avoir pas été concernés par l'opération de relogement du 29 juillet dernier, se sont rassemblés, hier, devant le cabinet du wali pour réclamer, aussi, « leur droit » à un toit décent et respectable.

Selon leur représentant, M. Saber, les modalités ayant présidé à la dernière opération de transfert de 1.100 habitants de la rue des Maquisards sont « critiquables ». Et d'affirmer que près de 1.000 familles ont été exclues « injustement » alors que de nombreux étrangers à la dite rue se sont infiltrés et ont bénéficié de relogement. Et d'accuser, dans ce cadre, les membres du comité du quartier qui les ont écartés du bénéfice des décisions de pré-affectation. L'opération, dira-t-il, a été entourée par beaucoup de « flou. » Et d'indiquer qu'ainsi la majorité de ceux qui ont été transférés à Ali Mendjeli sont des locataires, dont nombre d'entre eux sont étrangers à la rue et n'y habitent pas, cependant que les propriétaires avec actes en ont été « exclus » alors qu'ils y ont droit. Et d'ajouter que ces derniers demandent l'assainissement de leur situation et font valoir leur droit au relogement comme tout le monde, surtout en cas de démolition inévitable de leurs maisons pour cause de menace de glissements de terrain. De même qu'ils demandent des indemnisations, car leur cas est différent et en tant que propriétaires, le relogement ne suffit pas, fera-il observer. Notre interlocuteur parlera également de plusieurs cas de nouveaux mariés des années 2013, 2014 et 2015 qui ont été écartés, alors qu'ils sont des anciens de la rue et dont les maisons des parents datent de la période coloniale. Le cas de plusieurs veuves « injustement » exclues du relogement, a été soulevé en considération qu'elles sont demeurées seules et abandonnées à leur sort et entourées de maisons désormais vides. Le cas scandaleux des célibataires qui sont âgés entre 30 et 40 ans, mais « exclus » à leur tour et qui sont invités à se marier d'abord avant de prétendre au relogement ou continuer à habiter avec les parents, n'a pas été omis. Enfin les protestataires réclament des autorités qu'ils les rétablissent dans leur droit à un logement décent, surtout que la plupart d'entre eux ont pour toit de vieilles maisons précaires, qui de surcroît sont menacées par le phénomène de glissements. Le représentant du wali, qui a reçu une délégation des protestataires, leur a affirmé qu'une commission de wilaya effectuera un nouveau recensement à partir de septembre prochain, promettant un relogement au mois de décembre 2015 à tous ceux dont l'étude de cas fera prévaloir leur droit à ce dernier.