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Absence de balisage, de contrôle et mise à l'eau anarchique... : Les jets-skis de tous les dangers

par Rachid Boutlélis

Les jets-skis sont devenus un véritable cauchemar pour les baigneurs, qui fréquentent les localités jalonnant la côte de la daïra d'Aïn El Turck. En effet, selon le constat relevé dans les plages de cette région, ces engins n'hésitent pas à slalomer à quelques mètres du rivage, sans se soucier des baigneurs. Les règles de la navigation pour les jets- skis et autres embarcations de plaisance sont allègrement piétinées et ce, avec tous les dangers qui en découlent, ainsi, sur les estivants. Sur les plages des localités de Paradis-Plage et Bouisseville, entre autres, les pilotes de ces jets- skis ne semblent pas, en toute vraisemblance, comprendre l'importance de la nécessité d'une mise à l'eau conformément aux règles élémentaires. « Sans crier gare, ils poussent leur engin au maximum, au beau milieu des baigneurs, pour le faire sortir dans n'importe quelle zone. Nous craignons beaucoup pour nos enfants car la plupart de ces jets-skis n'hésitent pas à transgresser l'interdiction de navigation dans les zones de baignades en naviguant souvent à moins de 10 m du rivage ». Des déclarations similaires ont été formulées par un grand nombre d'habitués des localités côtières de cette daïra, abordés à ce sujet par ?Le Quotidien d'Oran'. Certains se demandent aussi si ces propriétaires de jet-ski possèdent des permis de conduire et des autorisations de mise à l'eau. « Personne ne les contrôle c'est pourquoi ils font ce qu'ils veulent », assure un estivant. Il importe de noter que, ces transgressions au code de la navigation ont été à l'origine, un peu plus de trois semaines auparavant, d'un grave accident, survenu à proximité du lieudit ?Les Dunes', à mi-chemin du village côtier de Cap Falcon, dont a été victime un ressortissant étranger. Ce dernier a été violemment percuté à la tête par un jet ski sur cette plage. Fort heureusement, la victime, en vacances d'agrément dans cette daïra, a, depuis, pu regagner son domicile après avoir été gardée sous observation médicale au service des urgences du centre hospitalo-universitaire d'Oran vers lequel elle a été transférée. Notons, aussi, qu'un accident similaire a, malheureusement, coûté la vie à un baigneur, deux années plus tôt, dans cette même région côtière. « Ces infractions devraient être, sévèrement sanctionnées car elles exposent au péril la vie des vacanciers », a fait remarquer notre interlocuteur.

Toujours est-il que ce phénomène a tendance, selon le constat établi sur le terrain, à prendre une ampleur démesurée depuis l'entame du mois de carême ayant coïncidé avec le début de la canicule, synonyme d'une affluence de familles sur les plages, en quête de fraîcheur.