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Tourisme du Sud : Un village italien pour 1,3 milliard d'euros

par R. N.

Fin de juillet de cette année démarreront les travaux pour la réalisation d'un gigantesque projet de village touristique, appelé la «Rose du désert». C'est du moins ce que révèlent des sources crédibles italiennes confirmées par la bouche du patron de la société immobilière italienne ad hoc Le Reed Sarl. Huit consortiums se sont regroupés pour s'attacher à la concrétisation de ce projet dans le cadre d'un partenariat international parmi lequel figure un groupe saoudien.

Le projet - a déclaré Antonio Lombardi, président de l'Anc Salerno et coordinateur du projet Rose du Désert Oasis - prévoit un investissement de un milliard trois cents millions d'euros près de Ouargla, à 700 km d'Alger, l'une des régions les plus pauvres de l'Algérie, où la population manque de tout. L'objectif est d'attirer le tourisme haut de gamme du monde entier. Le village sera construit dans le désert sur une superficie de 150 hectares. Il sera composé de 200 villas, un parc aquatique de 20 hectares avec un grand lac artificiel (alimenté par un riche réservoir d'eau situé dans la zone de peuplement), un centre de sports de neuf hectares avec courts de tennis et un terrain de football, un parcours de golf de 18 trous, un spa, une salle de massage, un centre de spa et de bien-être, un hôtel de 200 chambres et suites.

Les opérateurs concernés indiquent aussi que la construction d'une grande mosquée est aussi prévue sur le site et dont la capacité d'accueil sera de 4000 fidèles.

Sur le sujet aucune information officielle n'a filtré des autorités algériennes. On ne sait pas non plus dans quelle mesure interviendrait la participation nationale mais on peut d'ores et déjà supposer que ce grand chantier permettra l'emploi d'une main-d'œuvre locale importante. Le coordinateur du projet déclaré est allé jusqu'à indiquer que trois autres villages du même genre pourraient être lancés l'un à Touggourt et l'autre à Hassi Messaoud.

Ce cap mis sur le tourisme saharien semble être une réponse à la colère des populations locales qui sont sorties à plusieurs reprises dans la rue pour réclamer des autorités une attention particulière à même de les tirer de la misère et du désarroi. On se rappelle en effet des événements survenus l'an dernier à Ouargla. La rue avait exigé du pain et que les emplois dégagés le soient d'abord pour la population locale. L'idée de villages touristiques dans le désert rappelle bien évidemment Marrakech et sa renommée mondiale. Et l'on sait que le Sud algérien a des potentialités touristiques sans pareil.