Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

BECHAR: Un ramadhan sans flambée des prix?

par Hadj Fendaoui

En ce début de ce mois sacré de ramadhan, la situation sociale n'est plus ce qu'elle était, car d'autres habitudes semblent avoir gagné du terrain. A l'instar d'un certain nombre de villes du pays, les prix des produits alimentaires, fruits et légumes, sont relativement stables par rapport à ce qu'ils étaient, avant ce mois de jeûne. Ramadhan commence donc avec des prix qui vont vers une normalisation due, selon des sources proches de la direction du commerce de la wilaya, à l'ouverture d'un important marché de proximité dans la ville, ces derniers jours, où les prix des produits alimentaires mis en vente défient toute concurrence. C'est fini donc cette tension sur la pomme de terre, le lait en sachet, le pain, les confiseries orientales, etc. Ainsi, tous les regards sont braqués vers ce souk qui ne désemplit pas, et les gens s'y rendent par bus à partir des différents quartiers à travers la ville. Après la rupture du jeûne, une affluence déferle vers le centre-ville et les grandes surfaces aussi, créant une ambiance sans précèdent que seul ce mois sacré semble avoir le secret.

Dans ces lieux, il est vraiment difficile de se frayer un chemin. Il faut jouer des coudes pour pouvoir passer. Les rues et ruelles sont bondées de monde aussi et la vigilance des gens et des commerçants est grande, histoire de contrecarrer les voleurs à la tire. Un certain nombre de ces promeneurs nocturnes longent le pont de la rue de la Mosquée, sur l'oued coupant cette ville en deux, pour se diriger vers le quartier Debdaba dont les principales artères sont investies par une grande foule aussi, engendrant une mobilité et une animation record. Tout ce beau monde déambule dans les rues jusqu'à une heure tardive de la nuit, a-t-on constaté sur place. La circulation automobile ne gêne guère les piétons, eu égard au nombre réduit de véhicules qui roulent de nuit. Ce qui, d'ailleurs, n'est pas pour déplaire à tout le monde. Les cafés et la grande place de la République, lieu mythique de la capitale de la Saoura, affichent complet. Idem pour les crémeries. Sur le plan culturel, un programme riche et varié a été élaboré pour la circonstance.

Des conférences-débats sur divers sujets de société sont animées par des professeurs d'université et autres spécialistes et auxquelles assiste un public nombreux, notamment des étudiants. Des soirées musicales sont animées par des chanteurs de la région et des troupes du «Diwane».