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Invité à une journée d'étude sur le génie du transport organisée par
l'université des Frères Mentouri de Constantine, un expert suisse de l'Ecole
polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), le professeur Daniel Emeri en
l'occurrence, a fait une communication qui a été très suivie et débattue par un
auditoire composé des étudiants du département et de cadres de plusieurs
entreprises industrielles. Ceci parce que le thème choisi par l'orateur était
axé sur la traction électrique et qui, plus est, le conférencier a lié ce thème
au programme algérien de développement des réseaux du tramway. «L'Algérie est
en train de développer d'importants réseaux de transport au moyen du tramway et
souhaite électrifier beaucoup de ses grandes lignes», explique-t-il avant de
développer son sujet à travers les techniques nouvelles qui ont cours en
Europe, lesquelles techniques s'appuient sur le concours de l'électronique qui
permet de faire traverser de très grands courants électriques. «A partir de là,
affirme le conférencier, on peut utiliser des moteurs qui sont petits mais
performants. Et cette technologie récente offre des perspectives nouvelles dans
la traction ferroviaire, la sécurité et le confort des voyageurs». Le
développement des techniques des transports lié à la sécurité des voyageurs est
l'un des principaux thèmes retenus pour cette journée d'étude et il a été
abordé à travers la maintenance industrielle des équipements et des machines
par un autre invité étranger, le professeur Dron de l'université de Reims
(France). Ce second orateur, qui est intervenu dans la séance de la matinée, a
parlé de la maintenance des moyens de transport en axant son propos sur la
sécurité des voyageurs. Il fera observer notamment au début de sa conférence,
qu'il allait définir des méthodologies qui vont permettre de surveiller des
éléments mécaniques d'un système par le biais de mesures de traitement, mesures
qui vont concourir à assurer le bon fonctionnement de ce système et, partant de
là, la sécurité des voyageurs. «C'est une technologie toute nouvelle qui est en
vogue en France», a-t-il indiqué.
Pour revenir aux objectifs de cette journée qui ne concerne pas uniquement les voyageurs qui empruntent les systèmes de transport comme le tramway ou le train classique, mais en premier lieu les étudiants et les industriels, M. Belaouar, chef de département en génie de transport à l'université des Frères Mentouri, dira: «Nous visons à travers l'organisation de ces journées nationales qui connaissent, chaque année, un certain succès auprès de nos étudiants et auprès des entreprises industrielles, deux objectifs fondamentaux. Le premier est d'ordre pédagogique et scientifique et il consiste à donner plus de ?visibilité' au parcours des étudiants de notre département. Le second objectif, qui est une sorte d'innovation faite par le département, c'est de faire soutenir les étudiants directement sur le site où ils passent leur stage. La soutenance est faite devant les cadres spécialistes des entreprises qui les ont accueillis pour le stage. Et c'est pourquoi nous avons invité une vingtaine de ces entreprises nationales, parmi lesquelles il y a la Cimenterie de Hamma-Bouziane, Naftal, Sntf, Sétram, l'entreprise du téléphérique constantinois et beaucoup d'autres, pour évaluer les travaux que les étudiants ont présentés à travers des posters». Notre interlocuteur a considéré qu'il est préférable que les étudiants soient évalués par des professionnels que par des professeurs ou des enseignants. Et pour faire d'une pierre deux coups, a-t-il ajouté, «le département génie du transport escompte faire recruter les meilleurs étudiants par les entreprises invitées». |
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