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ASM Oran-En butte à une crise financière aiguë : Le club en grand danger

par M. Zeggai



Même si on estime que l'ASMO a réalisé un parcours honorable pour son retour en Ligue 1 il n'en demeure pas qu'il pouvait prétendre à mieux et pourquoi pas décrocher une place qualificative pour une compétition africaine la saison prochaine. C'est du moins le sentiment des fans des «Vert et Blanc». N'étaient-ce les deux défaites concédées à domicile contre la JSK et le CSC, les poulains de Benchadli pouvaient jouer carrément le titre. D'ailleurs, cet avis est partagé également par Kamel Mouassa, ex-entraîneur de l'ASMO. « Avec un potentiel technique pareil et compte tenu du nivellement des valeurs dans l'élite, l'ASMO avait toutes les possibilités pour défrayer la chronique et décrocher aisément l'une des deux premières places au classement », nous a-t-il affirmé dernièrement. C'est la réalité du terrain du moment que les Oranais ont réussi à damer le pion aux grosses cylindrées de l'élite. Comme quoi, la valeur technique a fait la différence outre l'apport des Aoued, Boudoumi, Bouhedda, Herbache et Djemaouni qui ont bien encadré les jeunes. De l'avis de tous les observateurs, l'ASMO est passée tout près d'un exploit. Ce n'est pas donné à tout le monde d'accrocher la JSK, le MCA, l'USMA, l'ASO Chlef et l'USMMH chez eux. Ces résultats prouvent, si besoin est, que les Asémistes ont joué sans aucun complexe face à ces ténors de la Ligue 1. Mais certains aléas sont venus perturber la bonne marche de l'équipe. Les problèmes financiers auxquels était confronté le club ont influé négativement sur le moral des joueurs. Encore plus, la direction, en procédant au payement d'un groupe de joueurs, a failli commettre l'irréparable. Il y a aussi cette rumeur de limogeage de l'entraîneur Benchadli lequel a été réconforté dans son poste par Baghor Merouane, le président du CSA/ASMO. Il y a également le recrutement de quelques éléments qui n'ont pas répondu à l'attente. C'est le cas des Nait Slimani (ex-MCO), l'attaquant camerounais Ntankeu, libéré durant le mercato d'hiver), Hammiche (ex-MCS), Touil (ex-WAT) et, à un degré moindre, le défenseur nigérien Chikoto, Bouamria et Ballo (ex-MOB). A cet effet, nous avons essayé de prendre contact avec Baghor Merouane, le président du CSA/ASMO, mais en vain. Toutes nos tentatives furent vouées à l'échec. Tous ces paramètres ont quelque peu influé sur l'équilibre du groupe. Mais ceci ne nous empêche pas de dire que l'ASMO a, en tant que promu, réussi son retour parmi l'élite. C'est une grande performance si l'ont tient compte de l'absence totale des responsables de la SSPA. Dans ce contexte, les fans asémistes se demandent sur l'apport de ladite société vis-à-vis de l'équipe professionnelle. Nombreux sont ceux qui estiment que le fait de céder la gestion du club au CSA est considéré comme un lourd fardeau. Si certains estiment que l'ASMO est sur la bonne voie sous l'ère du professionnalisme, il n'en demeure pas moins que la réalité est toute autre.

Avec le manque de collaboration des actionnaires, l'absence de sponsors et le manque d'engouement populaire, malgré son excellent parcours, le club connaît actuellement une crise financière sans précédent. Devant cette situation, le bailleur de fonds de l'ASMO, Saâdoum Mohamed « Moumoh», a annoncé sa démission. Baghor Merouane veut lui emboîter le pas en guise de soutien. Aujourd'hui, il est urgent de régler ce problème, sachant que l'équipe est prise en charge par le CSA, alors que la SSPA est quasiment absente. Cette situation doit sensibiliser les responsables de la SSPA pour s'impliquer dans la gestion du club. Sinon, bonjour les dégâts.