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Liberté de la presse Jil Jadid tire la sonnette d'alarme

par R. N.

A l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le parti Jil Jadid a rendu public un communiqué dans lequel il a analysé la situation de la liberté d'expression en Algérie à propos de laquelle il dit qu'elle «a été transformée d'un acquis grâce

aux luttes des Algériennes et des Algériens en une proie entre les tentacules

du pouvoir».

Pour le parti de Soufiane Djilali, le système se permet de faire, sur les médias publics, «de la propagande de ce qu'il appelle les «réalisations» », en particulier sur «la télévision nationale». «Le régime est allé encore plus loin en se payant des pages de publicité sur des journaux étrangers», pour «faire sa propre promotion sur la base du «tout va bien»». Le parti estime qu'il aurait fallu «tendre la main à la presse indépendante algérienne» et «augmenter le niveau de la liberté d'expression, plutôt que de payer pour soudoyer la presse internationale».

Pour Jil Jadid, l'année écoulée a vu une «détérioration intolérable de la liberté de la presse en Algérie». Il cite «de nombreux cas» dont la «préparation d'une loi sur la publicité taillée sur mesure du pouvoir, pour assécher les sources de financement de la presse indépendante et des médias électroniques», des «instructions de l'actuel ministre de la Communication pour empêcher la publicité dans la presse privée», «exercer des pressions pour faire cesser des programmes de télévision critiques à l'égard du pouvoir», et «l'interdiction de la diffusion de la chaîne de télévision Al Atlas d'une manière arbitraire».

Sur le plan de la liberté d'expression se rapportant à la pratique politique, le parti de Soufiane Djilali cite «l'interdiction de rencontres thématiques de la Coordination de la transition démocratique», le «refus d'octroyer des autorisations pour l'organisation de rassemblements publics à Jil Jadid» et «l'empêchement de manifestations

pacifiques et de

sit-in à Alger».

Jil Jadid «tire la sonnette d'alarme sur le déclin de la liberté d'expression et de la presse en Algérie». Il se dit préoccupé «par les pratiques abusives» du pouvoir et assure «la famille de la presse» de son «soutien dans l'exercice de ses fonctions».