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Le projet est concerné par la prochaine visite du ministre des TP : L'appel d'offres pour l'étude la pénétrante du port d'Arzew lancé

par Houari Saaïdia

Un avis d'appel d'offres pour l'étude de la pénétrante du port d'Arzew vient d'être lancé par la direction des Travaux publics de la wilaya d'Oran.

Il est question, pour ce projet, de relier l'infrastructure portuaire d'Arzew à l'autoroute Est-Ouest, comme cela est en train de se faire pour le port d'Oran, localement, mais aussi pour l'ensemble des ports du pays dans le cadre d'un programme national. En fait, il s'agit du 2ème avis d'appels d'offres national et international restreint pour l'étude de la liaison autoroutière reliant le port d'Arzew à la bretelle autoroutière Est-Ouest d'Oran. Relevant du vaste programme d'investissement public, à savoir : le PCSC (Programme complémentaire de soutien à la croissance), au titre de l'exercice 2010, ce projet a un double objectif. D'abord, il permettra de relier le port d'Arzew à l'autoroute Est-Ouest. Ensuite, il mettra en place une jonction autoroutière, entre l'infrastructure portuaire d'Arzew et la bretelle autoroutière d'Oran. Prévu sur un linéaire de 40 km -approximativement- cette liaison routière comprendra des ouvrages d'art et des échangeurs dont le type et le nombre seront fixés par l'étude préliminaire, objet de l'appel d'offres. Le linéaire exact sera, également, déterminé. On sait déjà, en revanche, que le tracé de cette jonction autoroutière passera, de près ou de loin, par les territoires de six grandes localités : Arzew, El Mohgoun, Hassi Mefsoukh, Benfréha, Boufatis et Oued Tlélat. Etant restreint, l'appel d'offres de ce projet s'adresse, exclusivement, aux bureaux d'études, ou groupement de bureaux d'études, qualifiés dans les études routières et autoroutières, disposant d'un savoir-faire en la matière. Donc, seuls les BET remplissant ces conditions peuvent soumissionner au titre de cet avis d'appel d'offres, est-il mentionné, dans l'avis rendu public, qui note, également, que « les soumissionnaires intéressés doivent satisfaire aux conditions et critères exigés dans le cahier des charges, notamment, en matière de savoir-faire dans les domaines pluridisciplinaires ». Ceci intervient alors que les travaux de réalisation de la pénétrante, devant relier le port d'Oran à l'autoroute Est-Ouest, lancés le 10 novembre 2014, se poursuivent à une cadence jugée « normale ». Ce projet consiste en trois sections, à savoir: la réalisation d'une liaison autoroutière reliant le port d'Oran et la 1re rocade-sud, au carrefour Canastel (sur 8 km), la mise à niveau de la 1re rocade-sud, entre le carrefour Canastel et l'échangeur de la RN 4 (sur 10 km) et la mise à niveau de la RN 4, de l'échangeur de la 1re rocade-sud jusqu'à la bretelle autoroutière d'Oran (sur 8 km). Comportant 2 tranchées couvertes, un viaduc, 4 murs de soutènement et 2 échangeurs, cette immense infrastructure routière est confiée au groupement turco-algérien «Makyol/Engeoa». Les trois objectifs principaux de ce projet sont la réalisation d'une nouvelle route portuaire sur la corniche-est d'Oran vers les 1re et 2ème rocades, la fluidification de la circulation de poids lourds, dans la zone urbaine de la ville d'Oran, en pleine expansion, ainsi que la création d'échanges rapides entre le port d'Oran et les limites de la wilaya en passant par les deux rocades et la bretelle autoroutière d'Oran. Cette autoroute de 26 km sera réalisée, également, en complément de l'autoroute Est-Ouest pour desservir les pôles économiques, le port d'Oran, les ZI de Béthioua et'Oued Tlélat, et impulser une dynamique économique à la région. L'autoroute projetée démarre du vieux port d'Oran, longe la côte sur 1,2 km, moyennant la réalisation d'enrochement sur mer. Initialement, il était prévu la réalisation de ce premier tronçon sur la falaise avant d'opter pour une translation avec une légère courbure vers la mer pour éviter le risque d'éboulement de fragments rocheux. Toutefois, cette solution doit être conjuguée avec le confortement, en parallèle, du massif rocheux pour se prémunir contre les conséquences de l'effet corrosion de ce talus abrupt. La route se déploie, ensuite, à l'aide d'une tranchée couverte sur la frange maritime sur 6,2 m, seulement, offrant ainsi la possibilité d'aménagement de cette zone. Pour traverser la zone accidentée qui suit cette partie du terrain, un premier tunnel de 3,45 km de longueur est projeté.

En effet, dans la «tranchée couverte», les Turcs (entreprise Makyol) suggèrent un tunnel au lieu et place d'un viaduc, avec comme avantages, selon eux, une diminution de la pente à 2% au lieu de 4%, assortie d'une réduction du délai.

Un second tunnel de même longueur est également prévu. Il est, aussi, prévu la réalisation de 3 viaducs et 2 échangeurs, dont un très complexe au rond-point de Canastel, à partir duquel démarre la 2ème tranche entre Canastel et le 5ème boulevard périphérique. Selon une première évaluation, qui ne prend pas en compte les équipements de ventilation, l'éclairage, la vidéosurveillance des tunnels et les systèmes de signalisation, le coût de ce projet est estimé à près de 20 milliards de DA.