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Immigration clandestine : Deuxième opération annoncée de rapatriement des Subsahariens

par J. Boukraâ

Une deuxième opération de rapatriement des Subsahariens en situation irrégulière sera organisée dans les jours à venir à Oran. Bien que nombre de migrants nigériens aient été rapatriés à la demande de leur gouvernement, les ressortissants de pays africains se trouvant en situation irrégulière font toujours parties du paysage à Oran.

On les retrouve dans nombre de quartiers. Dans le cadre de la préparation de la deuxième phase de rapatriements qui va toucher, particulièrement les Nigériens, il a été recensé un peu plus de 1.000 migrants subsahariens, dont 250 Nigériens.

Quatre sites d'accueil ont été réservés à Oran, pour accueillir, à titre transitoire, les déplacés subsahariens africains, en prévision de leur rapatriement.

L'année dernière, le gouvernement nigérien avait formulé une demande pour le rapatriement de ses ressortissants, se trouvant en Algérie, de manière irrégulière. L'Algérie avait pris une série de mesures pour le rapatriement de ces ressortissants nigériens, dans les meilleures conditions, jusqu'à ce qu'ils regagnent leurs villages et leurs maisons. Près de 200 Nigériens, qui se trouvaient à Oran, avaient été déplacés vers Tamanrasset, fin décembre, avant leur rapatriement. Mais l'opération n'a concerné que les ressortissants nigériens. Ces migrants, en majorité des femmes et des enfants, vivent de mendicité: une situation devenue, de plus en plus, difficile, à la fois pour ces réfugiés et pour les riverains, en l'absence de prise en charge adéquate de ces migrants, fuyant la misère de leur pays. Devant cet état de faits, tendant vers l'anarchie, des habitants avaient interpellé les pouvoirs publics pour une meilleure prise en charge de la situation.

Rappelons, également, qu'une étude faite par l'Association ?Médecins du monde' sur un échantillon de Subsahariens ayant élu domicile dans des baraques au quartier ?Coca', ont confirmé que ces derniers vivaient dans des conditions très précaires, un état de santé détérioré, avec la prolifération de certaines maladies, en l'absence de vaccination pour les enfants.

Interrogé, jeudi, sur le phénomène de l'immigration clandestine et la présence d'un grand nombre de ressortissants de pays africains, en Algérie, M. Belaïz a affirmé que cette question devait être abordée d'un point de vue humanitaire, compte tenu des «circonstances difficiles prévalant dans leurs pays».

Précisant que leur nombre «ne dépasse pas 25.000 migrants de 10 nationalités», il a indiqué que l'Etat avait aménagé des centres, dans les wilayas, pour les prendre en charge. Evoquant les migrants clandestins nigériens, dont beaucoup ont été rapatriés, à la demande de leur gouvernement, le ministre a fait savoir qu'une deuxième opération de rapatriement était prévue fin mars.