Des oueds dont les cours ont été grossis par la pluie et ont débordé en menaçant des quartiers entiers, des routes nationales submergées et noyées, des affaissements de terrain qui se sont produits aux abords des routes et bloqué la circulation, des accidents de la circulation, heureusement sans gravité, telles sont les conséquences des fortes pluies qui sont tombées à la fin de la semaine sur Constantine et sa périphérie.

Mobilisés H/24 afin de parer au plus pressé et prévenir d'éventuelles catastrophes, les services de la Protection civile, de la Gendarmerie nationale et des Travaux publics ont été mis à rude épreuve. D'autant plus que ces perturbations atmosphériques ont débuté juste à l'arrivée de la caravane du tour cycliste d'Algérie dans la capitale de l'Est où elle a séjourné durant trois jours, mercredi, jeudi et vendredi derniers.

Contactée hier, la cellule de permanence de la Protection civile d'Ali-Mendjeli a signalé en outre que deux accidents de la circulation ont été enregistrés jeudi et ont fait 3 blessés légers. Le premier est une collision de deux véhicules qui s'est produite à 08h14mn sur le tronçon de l'autoroute Est-ouest entre Ain-Smara et Zouaghi. Il a fait deux blessés qui ont été secourus et conduits au Chu Benbadis.

Le second accident s'est produit à Hamma-Bouziane lorsqu'un piéton a été percuté par un véhicule léger.

L'accidenté qui s'en est tiré avec des plaies ouvertes au front a été soigné par la Protection civile et conduit aux urgences médicales de la ville.

Selon la cellule de permanence de la Protection civile d'Ali-Mendjeli, la circulation automobile a été paralysée sur plusieurs axes pour cause d'inondation des chaussées.

C'est le cas, a-t-on signalé, dans des quartiers fortement peuplés comme celui de Boussouf ou encore El Gammas où les voies de communications étaient devenues impraticables du fait que les eaux de pluie ont formé de grosses flaques d'eau, ressemblant à des petits lacs, parce que toutes les conduites d'évacuation ont été bouchées. Cela a été particulièrement le cas pour la cité périphérique de Sissaoui, traversée en son milieu par la route nationale n°3 qui relie le chef-lieu de wilaya à la ville d'El-Khroub et aux wilayas de l'Est.

Cet axe qui figure depuis longtemps parmi les «points noirs» dans ce domaine, a été fermé à la circulation tôt le matin du jeudi et la Protection civile s'est employée durant toute la journée à évacuer les eaux de l'oued Boumerzoug qui a débordé et inondé la voie rapide.

«Cela se produit à chaque fois qu'il y a de grosses pluies, ont expliqué hier les habitants que nous avons contactés. Ils indiquent qu'à chaque fois que se produisent de fortes averses, les regards sont bouchés. Et si ce n'est pas oued Boumerzoug, ce sont les caniveaux qui débordent et inondent la route.

Nous avons beau signaler le phénomène et attirer l'attention des autorités sur le fait que tous les regards sont bouchés le long de l'année, mais il n'y a eu jamais d'échos à nos appels. Cela dure depuis pratiquement 30 ans, depuis l'émergence de la cité en tant que pôle urbain ». Aussi, les hommes de la Gendarmerie nationale placés sur cet axe ont eu du mal à réguler la circulation en la détournant sur d'autres voies.

D'autre part, les services de la maintenance des routes à la direction des travaux publics ont dû intervenir sur plusieurs axes, notamment à la RN23 conduisant à la wilaya de Mila où des éboulements se sont produits. Plusieurs oueds et cours d'eau étaient en crue mettant en alerte la Protection civile. «On a craint aussi pour la cité d'El Gammas qui a été menacée par les eaux des deux oueds en crue, celui venant du carrefour d'El-Meridj et celui de Boulebraghet qui longe la cité Bentchicou », ont signalé en outre les services de la Protection civile.

Toutefois, pour terminer, notons qu'un bulletin météo qui a été diffusé hier par la station de Aïn El-Bey a annoncé la fin des perturbations atmosphériques avec le retour du beau temps et du soleil pour ajourd'hui samedi.