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Semaine
mouvementée dans la vie de l'Algérie. Entre crêpage de chignons au plus haut
sommet de l'Etat et la trouvaille «technologique» de Benghebrit, le doute est
permis dans l'esprit du simple citoyen quant aux capacités des uns et des
autres à sortir le pays de la gadoue où il s'est enlisé. Bouchouareb a été
sérieusement égratigné par un député trotskiste, selon la définition de
Saïdani, l'accusant de vouloir vendre le fleuron de l'industrie motocycliste
algérienne, celle qui a détrôné les firmes Honda, Kawasaki et Harley Davidson
réunis, en offrant au monde sa fameuse «Guelma». «Faux», rétorque, furieux, le
ministre de l'Industrie qui qualifie ses détracteurs de clowns politiques et de
s'interroger s'il doit répondre à l'envoyeur ou à l'envoyé. Un message codé
dans le langage ésotérique des hautes sphères qui veut tout bonnement dire que
le ministre accuse Louisa Hanoune d'être derrière cette campagne de
dénigrement. Bouchouareb se défend et accuse, à son tour, la dame de vouloir
mettre des bâtons dans la relance de l'empire industriel de l'Algérie. De
travailler pour des cercles occultes, tenants de l'immobilisme, et de critiquer
la création de grands groupes industriels. Abdesselam ne veut pas qu'on touche
à sa réforme et il le fait savoir. Le peuple, lui, en spectateur forcé s'ennuie
à mort. Il veut aller voir ailleurs mais faute de visa et de comptes en banque
en Suisse, il est obligé de penser qu'une réforme, encore une, ne résoudra pas
le problème du chômage. Et qu'au fond, les chamailleries d'en haut ne le
regardent pas. Louisa se laissera-t-elle faire ? Répondra-t-elle aux graves
attaques de Abdesselam ? Bouteflika interviendra-t-il dans cette guerre des
mots ? Saïdani fera-t-il un autre meeting populaire pour tailler en pièces
Louisa ? Louisa écrira-t-elle à l'Armée ? Le suspense est intenable et les
réponses seront au rendez-vous du prochain épisode de «L'Algérie, je t'aime moi
non plus».
Ailleurs, sur la planète «Education», la guerre fait toujours rage entre Benghebrit et les escadrons du Cnapeste. La ministre ne veut pas céder aux menaces du blanchiment de l'année, arme suprême du syndicat, et envoie sur le champ de bataille ses missiles compactés. Les CD sont placés en batteries et distribués aux fantassins devenus, à la longue, une chaire à canon bon marché. Benghebrit dégaine et tire. Elle remplacera les enseignants grévistes par des enseignants cylindriques, compactés et surtout à ne pas rayer si on veut décrocher son bac à la fin des hostilités. Le peuple, lui, assiste impuissant à cet épisode de «star trek» à la sauce h'rissa. Et s'il n'était pas directement concerné par l'avenir de ses enfants, il préférerait être ailleurs, sur les balcons d'un appartement parisien et les confier à Najat Vallaud-Belkacem plutôt qu'à Benghebrit. Le reste, lui, doit se débrouiller l'argent d'un micro-ordinateur comme tableau. La ministre aura-t-elle le dernier mot ? Le syndicat trouvera-t-il le Graal ? Les élèves seront-ils recrutés par Daech ? La suite, l'année prochaine, dès septembre. |
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