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Nouvel effondrement partiel à M'dina J'dida : 17 familles en danger de mort à la rue Mezouar Mohamed

par K. Assia

Deux familles ont échappé à une mort certaine au niveau de l'immeuble vétuste situé au 1 rue Mezouar Mohamed dans le quartier de M'dina J'dida. Un effondrement partiel, survenu dans la nuit de samedi au 2e étage de cette bâtisse de trois étages, a failli coûter la vie aux occupants, un drame que les 17 familles habitant les lieux tiennent encore en mémoire. Selon les sinistrés, toujours sous le choc, deux plafonds se sont complètement effondrés dont un dans une pièce où un quinquagénaire dormait alors que l'autre s'est entassé dans la minuscule chambre du rez-de-chaussée et qui abritait huit membres d'une même famille. Désespérés et livrés à eux-mêmes, les concernés disent avoir tout entrepris pour éviter le pire. En effet, il ne se passe pas un jour sans que des murs s'effritent et des plafonds s'écroulent. Dans cette pièce du rez-de-chaussée, les dégâts sont vraiment importants, l'infiltration d'eau ayant complètement saccagé les murs. «Cette pièce est notre seul refuge», lance le père de famille en larmes. La situation reste identique chez les autres familles. Les plafonds des deux pièces sont à ciel ouvert. Un trou béant sépare les deux étages et les sinistrés ont dû recourir aux moyens de bord pour parer à toute éventualité et éviter que des enfants chutent en bas. Chez le voisin d'en haut, la situation devient insupportable en raison des odeurs nauséabondes qui se dégagent. Ils n'arrivent plus à ouvrir leurs fenêtres après que les murs ont été infiltrés par les eaux. 90% de cet immeuble sont en ruine, souligne-t-on. Exhibant des rapports des services de la Protection civile pour confirmer l'état de péril de leur immeuble, les concernés ont indiqué que leur relogement était prévu, il y a de cela quelques mois. Ils exigent dans ce cas une prise en charge réelle et efficace de leur situation afin d'éviter que la liste des dégâts s'alourdisse avec cette fois-ci des cas de décès. Une commission de la daïra s'est déplacée entre 2013 et 2014 où elle a exigé certains renseignements aux occupants avec des promesses de relogement mais depuis, rien n'a été fait. Les sinistrés s'impatientent et lancent un appel de détresse au wali d'Oran pour venir s'enquérir de la situation et du danger qui guette les occupants. Les familles espèrent être traitées au même titre que les autres avec au moins des pré-affectations qui leur seront délivrées pour les rassurer face au danger.