Les scandales qui éclatent ici et là à travers les nombreuses communes de la wilaya de Chlef semblent donner raison aux citoyens lorsqu'ils jugent leurs élus comme étant corrompus et des affairistes. La preuve en est qu'il ne se passe pas un temps relativement court sans qu'une affaire de corruption n'éclate au grand jour mettant en cause les élus locaux y compris les présidents d'APC.

En effet, après les scandales qui ont éclaboussé les APC de Aïn Merane, Zeboudja, Karimia, Ténès, La Marsa et encore bien d'autres, une autre affaire vient s'ajouter au palmarès des communes les plus corrompues. Cette fois-ci, c'est le vice-président de l'APC de Bouzghaïa, une commune située à 30 km au nord du chef-lieu de wilaya, qui s'est fait «épingler» le week-end dernier par les services de sécurité, alors qu'il venait d'empocher la modique somme de 25 mille dinars sur un acompte de 7 millions de centimes, moyennant la délivrance d'un permis de construire à la victime. C'est cette dernière qui a avisé les services de sécurité sur la demande expresse que lui a faite cet élu pour se faire délivrer un permis de construire. Aussitôt, des agents des services de sécurité, en tenue civile, organisèrent une souricière à l'indélicat élu qui se présenta comme prévu au niveau de la station d'essence située à la sortie de la ville de Bouzghaïa ou là la victime l'attendait. Comme convenu, la victime remit au vice-président la somme de 2.5 millions de centimes sans omettre au préalable de photographier quelques coupures de l'argent.

Aussitôt après la «transaction», les policiers décidèrent d'intervenir pour permettre d'établir le «flagrant délit de corruption». Démis de ses fonctions, le vice-président a été placé sous mandat de dépôt à la maison d'arrêt de Ténès.