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Une panne technique paralyse le tramway

par Abdelkrim Zerzouri

Les usagers du tramway ont été désappointés hier matin en apprenant que les rotations des rames étaient à l'arrêt. «Panne technique», apprendrons-nous des employés de la Setram. D'autres auront l'amabilité de nous expliquer qu'il s'agit d'une «panne électrique qui a paralysé les rames dès les premières heures de la matinée d'hier». Mais, au-delà de ce fâcheux aspect technique, la nouvelle n'a pas manqué de provoquer un profond mécontentement au sein des usagers, surtout les travailleurs, et les nombreuses familles qui ont planifié des déplacements à l'occasion des vacances scolaires. «J'ai stationné mon véhicule dans un parking et j'ai rejoint la station de Zouaghi pour emprunter le tramway afin de rejoindre mon travail, mais j'ai été surpris par l'absence de circulation des rames. C'est vraiment accablant de reprendre le volant et affronter une circulation infernale, ainsi que le casse-tête de la recherche d'un endroit pour garer le véhicule une fois arrivée au centre-ville», se lamente un usager. D'autres retournent la tête basse aux abords de la route pour essayer de dénicher une place dans un taxi ou un bus. Une mission pas du tout évidente. «Même lorsque le tramway est en marche, il est très difficile de se déplacer par route à partir de Zouaghi et rallier le centre-ville. Que dire alors quand des dizaines d'usagers du tramway viennent grossir les rangs de cette masse de voyageurs urbains ?», estime un groupe de travailleurs guettant le moindre taxi qui pointe à l'horizon. Les gens ont pris le pli de se déplacer en tramway, le seul qui circule librement dans la ville sans subir les contraintes de la circulation, et à la moindre perturbation de la circulation des rames, ce sont des centaines d'usagers qui se retrouvent inévitablement coincés entre les quais et le trottoir de la chaussée. Enfin, après un arrêt de quatre heures, les rames ont été mises en circulation à une vitesse extrêmement réduite, certainement faute de jus électrique suffisant. Notons dans ce contexte que les travaux de réalisation de la seconde ligne du tramway de Constantine, entre la cité Zouaghi et Ali-Mendjeli, dont l'entame a été annoncée «avant la fin de l'année 2014», n'ont pas encore vu le jour.