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Ils menacent de durcir le ton : Les praticiens de la santé en grève

par M. Aziza

Les praticiens de la santé publique ont mené, ce lundi 24 novembre, une journée de grève nationale pour demander la satisfaction de leurs doléances. C'est «une alerte» pour attirer l'attention des pouvoirs publics sur le malaise croissant et le sentiment d'inquiétude qui prévalent chez les médecins, en raison de la non-satisfaction de leurs revendications qui datent de 2010, soutiennent les concernés. Le président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), Lyes Merabet, s'est dit satisfait du taux de suivi du mouvement de protestation. Il a affirmé que les médecins, que ce soit au Sud, au Centre, à l'Est ou encore à l'Ouest, ont répondu favorablement à l'appel du syndicat. «Le suivi a été assez massif dans certaines wilayas, atteignant les 90%, et a été un peu plus faible dans d'autres autour de 50 à 65%», a-t-il souligné. Et de préciser que la moyenne nationale est autour de 75% de suivi. Pour le président du SNPSP, cette journée de grève est une alerte, en attendant la réaction de la tutelle qui ne s'est pas manifestée jusqu'à présent. Pourtant, et selon Lyes Merabet, son syndicat a déjà déposé un préavis de grève, il y a de cela 15 jours, précédé par une correspondance adressée au ministre de la Santé en date du 17 septembre dernier. Le syndicat avait réclamé une audience urgente auprès du ministre pour connaître le sort des revendications des praticiens de la santé publique. Les médecins syndicalistes ne perdent pas espoir et attendent une réaction de la part de la tutelle pour la tenue d'une réunion de conciliation, conformément à la réglementation régissant les conflits sociaux et les grèves. Dans le cas contraire, le syndicat durcira le ton, en optant pour deux journées de grève à partir de la semaine prochaine (lundi et mardi). Et si l'obstination de la tutelle persiste encore, une grève de trois jours sera engagée les 8, 9 et 10 décembre, couronnée par un rassemblement devant le ministère de la Santé.

Parmi les revendications non satisfaites et réclamées depuis 2010, la révision du statut particulier conformément à l'accord qui date de 2011, la révision du régime indemnitaire, l'harmonisation de la prime d'amélioration de prestation de soins, l'alignement des pharmaciens et des chirurgiens-dentistes généralistes sur le nouveau diplôme de doctorat et l'accès aux grades supérieurs. Le syndicat réclame, en outre, la mise en application des arrêtés interministériels relatifs aux postes supérieurs et l'octroi de la prime de contagion au profit des praticiens mis à la disposition de l'Enseignement supérieur.