Avant d'approuver définitivement la mise à jour du plan ORSEC inondations dans le territoire de la wilaya de Naama, le chef de l'exécutif vient de jouer ce mercredi un exercice sur table avec l'ensemble des services impliqués, dont la Protection civile, l'ANP, la Gendarmerie nationale et la Sûreté nationale, pour tester l'efficacité et la fiabilité des structures de secours en cas de catastrophes naturelles.

Une démarche judicieuse pour parer à toute éventualité sachant que la wilaya de Naama a payé un lourd tribut aux inondations qui ont fait beaucoup de victimes et endommagé nombre d'établissements publics et éducatifs (2000- 2008-2012). Ainsi, les démonstrations retenues simulant tout d'abord le sauvetage de 12 individus (10 sur rive droite et 02 sur la rive gauche), suite au débordement de l'oued Mouileh El-Breij qui traverse la ville à l'entrée du ksar Sidi Boutkhil. Une opération qui a été menée par les éléments de la Protection civile avec fougue et devant les yeux ahuris des citoyens qui se sont agglutinés sur les trottoirs d'en face pour assister au déroulement des différentes étapes de sauvetage avec une base de logistique érigée sur les lieux et une équipe médicale mobilisée pour intervenir à tout moment. Présentes également sur les lieux, des brigades de la gendarmerie et de la sûreté pour organiser la circulation routière et permettre ainsi l'évacuation rapide des blessés. Une autre simulation, cette fois-ci, d'une explosion de gaz et incendie, à l'issue de laquelle, les équipes intervenantes ont mis à exécution et avec une rapidité déconcertante leur plan d'intervention et de secours, mobilisant les moyens nécessaires. il y a lieu de noter que ces exercices de simulation ont vu la participation de plus d'une dizaine d'organismes au niveau de la wilaya dont les services des travaux publics, de la santé, de l'urbanisme et la construction, des forêts, des équipements publics, du commerce et des entreprises privées avec une logistique mécanique impressionnante composée de gros engins, de camions, de bus, d'ambulances, de chargeurs et de motopompes...

Il faut dire que les inondations sont connues par la gravité de leurs conséquences obligeant ainsi l'Etat à gérer de nombreuses problématiques comme des coupures d'électricité, des évacuations d'habitations, d'établissements scolaires et d'hôpitaux, des fermetures de routes, des arrêts de transports. Cet exercice, devait souligner un responsable de la Protection civile, visait à tester l'organisation des structures de l'Etat et leur collaboration avec les acteurs impliqués pour qu'en de cas de catastrophes, les effets soient limités pendant la crise et pour préparer un retour à la normale.