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FCE : Ali Haddad clôt sa campagne électorale

par Zahir Mehdaoui

L'unique candidat en lice pour la présidence du Forum des chefs d'entreprises (FCE) a clôturé, jeudi dernier à Alger dans la soirée, son cycle de rencontres avec les opérateurs économiques et qui l'avait conduit dans plusieurs wilayas du pays. L'assistance a eu droit lors de cette soirée organisée à l'hôtel El Aurassi à un vrai «show médiatique» auquel ont participé plusieurs ministres, à l'image de Amar Ghoul, ministre des Transports ou encore M. Djellab, ministre des Finances, le ministre de la Communication, Hamid Grine, et le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouarab. Environ une dizaine de membres du gouvernement Sellal ont fait le déplacement. Même Sidi Saïd, le patron de la centrale syndicale, a été convié à la «cérémonie mondaine» où s'entremêlaient chants et jeux de lumière dans une salle archicomble.

Le secrétaire général de l'UGTA s'est senti, à ce sujet, obligé de justifier sa présence à cet événement en affirmant : «Ce n'est pas parce que Ali Haddad m'a invité à dîner que j'ai touché un pot-de-vin». Alors que les intérêts entre le patron et le travailleur sont diamétralement opposés depuis la nuit des temps, Sidi Saïd soutient le contraire et affirme to de go que désormais, il existe une «confiance partagée» entre l'UGTA, les associations patronales et le gouvernement. «Il faut arrêter le scepticisme ambiant entre le privé et le public», a tonné le patron de la centrale syndicale qui n'a pas, comme à l'accoutumée, omis de remercier le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, pour tout ce qu'il a pu réaliser, notamment en évoquant la réconciliation nationale, qui a permis au pays, selon lui, de se lancer dans la voie du développement économique.

Sidi Saïd, qui propose à Ali Haddad «d'agir pour l'épanouissement de la dimension sociale de l'entreprise», fait état de «blocages» sans pour autant s'expliquer sur le sujet.

LES 5 AXES DE ALI HADDAD

«La connexion adroite avec les pouvoirs publics», «faire du Forum un pôle représentatif de l'entreprise», «organiser une plus grande proximité avec les adhérents», «un FCE qui doit continuer à avoir une parole très forte» et la «consolidation du partenariat à l'international», ce sont là les 5 axes que propose Ali Haddad pour propulser le FCE. Acclamé, présenté tout au long de la soirée comme une sorte d'«icône» ou d'homme providentiel, Ali Haddad plaide pour «une croissance au profit de tous les Algériens» et s'attardera sur des «généralités» en promettant un «pays émergent» comme si le FCE détenait la solution au marasme économique que traverse le pays, en dépit de tous les milliards de dollars injectés par les pouvoirs publics depuis une quinzaine d'années. Dans son discours, le patron de l'ERTHB fait état, par ailleurs, d'une quinzaine d'engagements une fois élu à la tête du FCE. On citera notamment la «fédération de toutes les entreprises (petites, moyennes, grandes)», «le renforcement du dialogue avec les pouvoirs publics et les partenaires sociaux», «la mobilisation constante des chefs d'entreprises» ou encore travailler pour «l'ouverture à l'initiative privée des secteurs tels que le transport aérien, le transport maritime de voyageurs et de marchandises, le secteur bancaire et financier qui restent encore fermés pour l'entreprise algérienne». Ali Haddad a exprimé en outre, à plusieurs reprises, sa «ferme volonté» à rassembler ses «confrères» à l'intérieur du FCE et promet même de mettre sur pied une cellule de prise en charge des entreprises en difficulté.

Le «show médiatique» avec des écrans géants s'est terminé tard dans la soirée. Les convives, après un court débat, ont eu droit à un méchoui. Le patron de l'ERTHB a eu droit à tous les égards de la part d'une assistance acquise à la cause. Ali Haddad devrait sans surprise être élu à l'occasion du scrutin qui se déroulera lors de l'assemblée élective, le 27 novembre prochain.