Après une brève cavale, qui n'aura duré que moins d'une semaine, les auteurs du hold-up d'une bijouterie sise Haï Bensmir communément appelé douar Naquousse, à un jet de pierre de la Place Vassas dans la commune d'Aïn El-Turck, ont été finalement alpagués par la police judiciaire de la sûreté de daïra. Selon des sources policières, il s'agit d'un groupe de trois repris de justice spécialisés dans le vol avec violence qui opéraient sous la menace d'armes blanches et utilisaient assez souvent un taser (pistolet électrique paralysant). Selon nos sources, les individus interpellés sont aussi les auteurs d'un braquage d'une bijouterie à Hassi Mefsoukh, usant du même mode opératoire. La victime de ce hold-up les a formellement reconnus.

Revenons à l'affaire de Aïn El-Turck. Dans la matinée du 8 novembre dernier, le trio de malfrats n'a pas hésité à attaquer une bijouterie en plein cœur de la ville, à une heure de grande affluence, suscitant ainsi l'inquiétude et la consternation des riverains. Nos sources indiquent que ces braqueurs ont parfaitement bien concocté leur coup en exerçant, au préalable, une étroite surveillance sur leur cible. Moins de deux heures avant la perpétration de leur forfait, ils ont même poussé l'audace jusqu'à se présenter à leur victime comme des clients à la recherche d'un bijou. Un moment plus tard, le bijoutier, R.A. âgé de 63 ans, a été surpris lorsque ses pseudo clients sont revenus, mais cette fois-ci pour l'agresser. Le trio a utilisé un taser pour le neutraliser avant de le bâillonner. Le hold-up n'a duré que quelques minutes, le temps nécessaire pour les malfrats de ramasser l'équivalent de 200 millions de centimes en bijoux. Après le forfait, ils ont sauté dans une Renault Clio qui était rangée le long du trottoir, juste en face de la bijouterie. La Clio, qui a démarré sur les chapeaux de roues, était, en fait, conduite par l'un de leurs acolytes, réputé pour ses prouesses au volant, plus connu sous le sobriquet de « transporteur», en référence au héros du film d'action américain.

Celui-ci, qui traîne sa réputation comme un lépreux sa clochette dans le milieu mafieux, était souvent sollicité par des groupes de malfaiteurs à la recherche d'un bon conducteur. Toujours est-il qu'en dépit des maigres indices glanés sur les lieux du vol, les enquêteurs de la PJ ont réussi en un temps record à élucider cette affaire, qui a été, intentionnellement ou maladroitement, épiloguée dans le mauvais sens sur la place d'Aïn El-Turck au point d'installer un climat malsain parmi la population. Successivement, les trois principaux auteurs de ce hold-up, en l'occurrence D.L., âgé de 30 ans, B.H., 22 ans et R.A., 24 ans, ont été appréhendés dans les localités de Bomo Plage, La Madrague, sur le territoire de la daïra d'Aïn El-Turck et à Haï Yasmine, cité populaire de la banlieue est d'Oran. Une somme d'argent, provenant des bijoux fourgués à des receleurs, actuellement en fuite, a été trouvée en possession des interpellés.

Les mêmes sources indiquent encore que les policiers chargés de cette enquête ont aussi découvert que le trio a également à son actif les vols avec violence sous la menace d'armes blanches d'une Toyota Hilux et d'une Renault Symbol, perpétrés au début du mois en cours à Aïn El-Turck. Notons que l'annonce de l'arrestation de ce groupe d'individus a suscité un ouf de soulagement parmi la population et a fait disparaître le sentiment d'insécurité.