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Un arrêt de travail de 24 heures à l'appel de l'UNPEF : Grève à l'Education

par Moncef Wafi



C'est théoriquement, aujourd'hui, que l'Union nationale des personnels de l'Education et de la Formation (UNPEF) doit débrayer, en organisant, une journée d'arrêt de travail, sur le plan national, en parallèle de la tenue de sit-in, devant les sièges des directions de wilaya de l'Education nationale.

Une décision prise, lors de la rencontre du bureau national de l'UNPEF avec ses représentants régionaux et des présidents de bureaux de wilayas, les 13 et 14 octobre derniers, à Boumerdès.

En théorie, puisque toutes nos tentatives d'entrer en contact avec le chargé de la communication du syndicat sont restées vaines. Ainsi, et selon le communiqué national n°34 de l'UNPEF qui a sanctionné la réunion d'octobre, une grève nationale d'un jour sera décrétée, aujourd'hui. Pour revenir à cette rencontre nationale, il a été, principalement, question d'examiner l'actualité sectorielle et syndicale, à l'aune de la note ministérielle 004/2014, parue, en septembre dernier, coupable aux yeux du syndicat de faire l'impasse sur les promesses des pouvoirs publics, passées avec la Fonction publique et le ministère de l'Education nationale. Une action qui a eu pour conséquence directe le débrayage illimité des personnels des services économiques du secteur de l'Education. Le communiqué n°34 endosse l'entière responsabilité aux pouvoirs publics, de la situation précaire des catégories les plus défavorisées ainsi que de l'instabilité du secteur, en apportant, à ces derniers, leur soutien jusqu'à l'obtention de leurs droits. Parmi les revendications de l'UNPEF, accélérer l'application de la note ministérielle 004/2014, au niveau de toutes les directions de l'Education de wilaya, l'application stricte des contenus des procès-verbaux communs. Le syndicat a mis, également, l'accent sur l'urgence de rendre justice aux catégories appelées «en voie d'extinction », aux diplômés hors spécialité et aux bénéficiaires d'une promotion, dans le cadre des procédures d'intégration. Les auteurs du document ont insisté sur la nécessité de réactiver la suppression de l'article 87 bis, portant code du travail, afin de valoriser et d'améliorer le pouvoir d'achat, des corps communs, des ouvriers professionnels et des agents d'entretien et de sécurité. Les exigences de l'UNPEF portent, aussi, sur le dossier des travailleurs du Sud, notamment dans son volet lié à la prime de région et celle d'excellence ainsi que sur la dénonciation de l'attitude du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale à refuser, au syndicat, de prendre connaissance de la nouvelle mouture du code de Travail, en vue de son enrichissement et de se contenter d'un seul syndicat, faisant référence à l'UGTA, en termes de concertation, preuve, selon l'Union nationale des personnels de l'Education et de la Formation, de l'inexistence d'une réelle pluralité syndicale.

Cette journée de grève n'est que le prélude d'un automne chaud qui souffle sur le secteur de l'Education, malgré toutes les promesses de la ministre Benghabrit qui a annoncé, ce dimanche, à partir de Djelfa que la solution ne réside pas dans la grève.