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Le PST à propos des manifestations des policiers : Un signe de la fragilité du consensus de façade

par Z. Mehdaoui

Le Parti socialiste des travailleurs (PST) est convaincu que les dernières manifestations des policiers, dans plusieurs villes du pays, sont un signe qui ne trompe pas sur «la fragilité du consensus entre les factions au pouvoir». «Alors que la rentrée sociale a été marquée par l'annonce de projets, visant l'accentuation du cours libéral, à travers le projet du nouveau code du Travail, le projet de la nouvelle loi sanitaire et l'accélération du processus d'adhésion à l'OMC, les manifestations des policiers, dans plusieurs villes, viennent rappeler la fragilité du consensus de façade entre les factions au pouvoir, illustré par le 4ème mandat, et les ravages sociaux des politiques libérales, au sein, même, des sans-grade des corps constitués», note un communiqué de ce parti. Ce dernier soutient qu' «au-delà des revendications socioprofessionnelles et le droit légitime à constituer un syndicat, la mobilisation des policiers dénonce l'arrogance des barons importateurs, mettent, ainsi, en évidence, l'échec de la politique répressive du pouvoir, face aux contestations sociales et remettent en cause leur hiérarchie, synonyme de passe-droits et de népotisme».

Le PST qui exige, également, le droit de manifester qui doit être, aussi, reconnu aux autres catégories de la société, souligne, dans son communiqué, parvenu à notre rédaction, que le projet du nouveau code du Travail aggrave, davantage, l'exercice du droit syndical, du droit de grève et précarise le droit au travail, par la généralisation du CDD (contrat à durée déterminée) et la remise en cause des acquis des travailleurs.

Pour ce qui est du projet de la nouvelle loi sanitaire, la même source fait état d'une menace visant à démanteler la médecine gratuite et ouvre la voie à la privatisation du secteur.

«L'adhésion à l'OMC, est un gage du pouvoir de Bouteflika aux grandes puissances (France, Etats-Unis), qui participent, par le biais des sociétés étrangères, à la dilapidation des richesses nationales», analyse ce parti qui rappelle ce qu'il qualifie de «rôle des ces sociétés (Saipem, Haliburton, SNC Lavalin?), dans les scandales successifs de corruption, à Sonatrach et ailleurs». «Ces options constituent une attaque frontale contre les acquis des travailleurs et des masses populaires et hypothèquent l'avenir de notre pays et son indépendance. Ces projets prouvent que, même si Bouteflika est momifié, le pays est gouverné par le régime libéral de? Bouteflika» ajoute la même source qui souligne que les partis et les coalitions de l'opposition «démocratique», qui font partie du consensus libéral, sont trop préoccupés à quémander une quelconque transition pour participer au pouvoir et qu'ils ne revendiquent pas la souveraineté du peuple, source de toute légitimité. Le PST appelle, enfin, plus que jamais, les militants de la classe ouvrière et le mouvement syndical, à unir leurs forces pour construire une «convergence démocratique anti-libérale et anti-impérialiste».