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Le départ de leur patron et d'autres revendications : Après les policiers, les pompiers

par Moncef Wafi



Les agents de la Protection civile remontent au créneau et s'apprêtent à tenir un sit-in, la fin de la première semaine de novembre, devant le siège de leur direction générale. Parmi leurs revendications premières le départ du directeur général de la Protection civile, le colonel Mustapha Lahbiri, accusé d'être «le premier responsable des problèmes rencontrés par le corps de la Protection civile», selon Mourad Tchikou, le porte-parole de l'Union nationale des agents de la Protection civile, affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l'Administration publique (SNAPAP), ainsi que des cadres dirigeants, au sein de la direction générale. Contacté par «Le Quotidien d'Oran», M. Tchikou évoquera, également, un salaire minimal à partir de 55.000 DA, un départ à la retraite, à 25 ans, avec la demande de l'intéressé. «Ceux qui travaillent selon le système de 24/48 et qui sont de permanence, les nuits, sont usés après 20 ou 25 ans de carrière», expliquera-t-il. L'autre exigence contenue dans une plate-forme revendicatrice de 19 points est relative à la prime de la femme au foyer que l'Union nationale des agents de la Protection civile veut à 18.000 DA selon le salaire de base exigé, soit son augmentation de 100%. L'autre point fort de cette liste est la réintégration des agents de la Protection civile suspendus et leur indemnisation. Sur cette revendication, notre interlocuteur est clair, en revenant sur l'historique de ce point. «Aujourd'hui, il reste 19 éléments, sur le plan national, qui restent suspendus par la DG sur les 49 au départ. Mais ceux qui ont été réintégrés ont été sanctionnés et mutés». Pour rappel, Mourad Tchikou fait partie de ces 19 «pestiférés» puisqu'il a été suspendu de son emploi, depuis janvier 2005. Pourtant, et après un véritable feuilleton judiciaire, la justice l'a relaxé, sans pour autant se voir réintégré dans ses fonctions. Les autres revendications traitent de la prise en charge totale des agents atteints de maladies chroniques, ceux victimes d'accidents de travail et de leurs familles, du salaire des corps communs, de la reconsidération des primes et des promotions internes ainsi que la réduction de la durée de l'acquisition de logement, à 12 mois et l'association des agents de la Protection civile, dans l'élection de leurs représentants, dans les oeuvres sociales, les mutuelles et les conseils. Le sit-in de novembre est le prélude à d'autres actions de protestation, si aucune solution n'est trouvée aux problèmes socioprofessionnels des agents de la Protection civile. «Si on trouve des interlocuteurs sérieux, on discutera sinon nous envisageons d'aller à la présidence pour faire entendre nos voix», dira encore Mourad Tchikou qui qualifie de «mensonges» toutes les promesses tenues, auparavant, lors de précédents rounds de négociations avec la direction générale de la Protection civile.